Le Blog : L'info du dehors 

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Quand l’IA débarque dans l’administration


Chantal et Jeannine en mission impossible
Le gouvernement a pris une grande décision : moderniser l’administration avec l’intelligence artificielle. Oui, vous avez bien lu. Les 5,7 millions d’agents de la fonction publique française vont enfin avoir accès à des outils d’IA pour les aider dans leurs tâches quotidiennes. Enfin, en théorie...

Crédit image : DALL-E

Un chatbot pour assister nos chers agents

Dans un grand élan de transformation digitale, le ministre de l’Action publique, Laurent Marcangeli, a annoncé la mise à disposition d’un chatbot "équivalent à ChatGPT, mais en version française et sécurisée". L’objectif est ambitieux : permettre aux agents publics de générer des courriers, réaliser des synthèses et faciliter leur travail.
Dans un bureau lambda... Chantal et Jeannine découvrent la merveille technologique sur leur écran.

Jeannine : "Regarde Chantal, ils nous ont collé un nouvel outil. Un truc d’intelligence artificielle !"

Chantal : "Ah non, ils n’allaient pas nous embaucher un stagiaire plutôt ? Ça aurait été plus simple."

Jeannine : "Allez, on tente le coup. Tape un truc... Essaye 'rédiger une relance polie pour un impayé'."

(Quelques secondes plus tard, un courrier impeccable s’affiche sur l'écran.)

Chantal : "Oh purée, mais c’est du grand art ! On croirait un courrier du ministre en personne !"

Un pilotage resserré et des formations pour tous

Le plan du gouvernement ne s’arrête pas à ce chatbot magique. Une véritable feuille de route est déployée pour que chaque ministère adopte ces technologies. Un suivi annuel est prévu, histoire de s’assurer que tout le monde joue le jeu. Cerise sur le gâteau, une formation IA sera dispensée à tous les agents publics.

Jeannine : "Oh, regarde, on a aussi un mail du service RH : 'Formation obligatoire à l’IA'..."

Chantal : "Super, encore une visio Teams avec un mec en costard qui va nous expliquer comment cliquer sur un bouton."

L’IA à l'écoute des usagers (ou presque)

Mais ce n’est pas tout ! Une autre IA a été mise en place pour analyser les retours des usagers sur la plateforme Services Publics+. Elle permet d’identifier les principaux sujets de mécontentement et propose des axes d’amélioration.

Et toujours dans le bureau de Chantal et Jeannine...

Jeannine : "Attends, je teste : 'Analyser les avis des usagers sur notre service'."

(L’IA répond : "Principaux sujets identifiés : lenteur du traitement, manque de clarté des réponses, difficulté à contacter un agent.")

Chantal : "Oups. Je crois qu’ils parlent de nous."

Jeannine : "Oh bah, ils n’ont qu'à patienter. Rome s’est pas construite en un jour !"

Un service public enfin à la page ?

Ce nouvel outil d’analyse est déjà utilisé par plusieurs grandes administrations comme la Gendarmerie, la CNAV ou encore la MSA. L’objectif est d’offrir un service public plus efficace et plus réactif aux besoins des citoyens.

Mais encore faut-il que les agents publics adoptent cette technologie et s’y habituent...

Jeannine : "Et si on demandait à l’IA de répondre aux plaintes des usagers automatiquement ?"

Chantal : "Bonne idée ! Allez, 'Ecris-moi une réponse pour un casse-pieds mécontent'."

(L’IA répond : "Nous prenons en compte vos remarques et nous nous engageons à améliorer la qualité de nos services.")

Jeannine : "Génial. On va bosser deux fois moins en ayant l’air deux fois plus efficaces !"

Rideau sur une administration qui, à défaut de mieux fonctionner, saura au moins mieux communiquer !


Sources multiples :
L'Usine Digitale 1
Site du gouvernement


Publié le par Technifree


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Et pourquoi pas une IA chinoise dans Windows ?


DeepSeek R1, le modèle d'intelligence artificielle qui secoue l'écosystème IA depuis son lancement, va maintenant faire partie intégrante de Windows via Copilot+. Comme si l'univers de l'IA n'était pas déjà assez agité, Microsoft a décidé d'ajouter une nouvelle couche de complexité en intégrant directement DeepSeek R1 dans son écosystème Windows 11. Après tout, pourquoi se contenter d'un simple assistant IA quand on peut directement injecter un modèle ultra-puissant au cœur du système d'exploitation ?

Crédit image : Matheus Bertelli

Alors que Microsoft et OpenAI se lancent dans une enquête pour savoir si DeepSeek a un peu trop puisé dans leurs données pour créer son modèle « R1 », il y a un détail qui ne manque pas de piquant : Microsoft va tout de même intégrer DeepSeek R1 à ses PC Windows 11 via Copilot+. Oui, vous avez bien lu. Après avoir ouvert une enquête sur le vol de données, Microsoft va gentiment permettre à cette même IA de s'installer sur des millions de PC sous Windows 11. C'est un peu comme si un policier enquêtait sur un voleur, mais décidait quand même de lui vendre la liste des codes d'accès aux villas sous vidéo-surveillance...

Il faut dire que DeepSeek R1, avec ses 671 milliards de paramètres, a de quoi séduire Microsoft. Après tout, quoi de mieux qu'un modèle IA extrêmement performant, optimisé pour fonctionner localement sur les NPUs des nouveaux PC Copilot+ ? Oui, la même technologie qui fait l'objet de l'enquête va permettre de booster la performance de vos ordinateurs tout en faisant tourner une IA ultra-performante, localement, et sans avoir à toucher aux serveurs cloud. Mais bien sûr, ce n'est pas comme si Microsoft ne voulait pas être un peu plus "sécurisé" avec un modèle concurrent chinois. Non, pas du tout. C'est une innovation, un compromis, un geste pour la science… Et un peu pour la performance aussi, admettons-le.

Et pendant que Microsoft et OpenAI se chamaillent sur la provenance des données, l’IA chinoise, elle, s’installe tranquillement dans nos PC. Une petite révolution, en somme. Mais l’essentiel, c’est qu’à la fin de la journée, ce qui compte, c’est que DeepSeek, même sous enquête, a gagné le jackpot : une place de choix dans l'écosystème Windows 11. Ironie du sort, quand tu nous tiens...

DeepSeek R1 représente-t-il l'avenir de l'IA embarquée ou suscite-t-il plus de questions qu'il n'apporte de solutions ? Et pendant que les États-Unis interdisent TikTok sous prétexte de risques liés aux technologies chinoises, ils se précipitent sur l'intégration d'une IA chinoise au cœur de Windows 11. Après tout, pourquoi se soucier des données personnelles quand on peut intégrer un modèle d'IA ultra-performant dans chaque PC ? Les lignes semblent floues, mais l'important reste la course à l'innovation...(et booster au passage les ventes d'un produit caducque comme Windows 11).

Da-laaaaaas, ton univers impitoyaaaaaaaaaableu !


Sources multiples :
Informatique News
Wikipedia
JustGeek


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Les premiers pas chaotiques de l'I.A. Lucie


Le 23 janvier 2025, la société française Linagora dévoilait à grand renfort de communication son intelligence artificielle nommée LUCIE. Ce modèle de langage élaboré dans une démarche open source était rendu accessible au grand public pour une phase d'expérimentation d'un mois. Malheureusement, deux jours seulement après son lancement, les critiques acerbes et moqueries des internautes ont contraint les concepteurs à suspendre temporairement l'accès à la plateforme.

Crédit image : Linagora

LUCIE, présentée comme une IA générative adaptée à des usages éducatifs, s'est rapidement retrouvée sous le feu des critiques. Des utilisateurs ont partagé des exemples de réponses absurdes, voire choquantes : de l'incapacité à résoudre des opérations mathématiques simples à des propos inacceptables tels que la défense de discours haineux. Ces dérives ont suscité une indignation générale, notamment après qu'un formateur en réseaux sociaux, Vincent Flibustier, ait exposé une interaction où LUCIE reproduisait des discours antésémites de façon désinvolte.

Des failles liées à une absence de garde-fous

Les créateurs de LUCIE, tout en reconnaissant ces défaillances, ont expliqué que leur IA était encore à un stade expérimental. Dépourvue de dispositifs systématiques de modération et faiblement optimisée pour interagir avec des humains, LUCIE n'était pas prête à être exposée au grand public. Alexandre Zapolsky, co-fondateur de Linagora, a admis que l'enthousiasme avait pris le pas sur la prudence : « Nous avons maladroitement ouvert le service, pensant qu'il intéresserait uniquement notre communauté technique ».

Un projet éthique mais précipité

LUCIE s'inscrit dans une démarche ambitieuse visant à créer une intelligence artificielle générative 100% open source et éthique. Soutenue par le consortium OpenLLM-France dans le cadre du plan d'investissement France 2030, cette IA avait pour objectif de réduire la dépendance technologique à l'égard des grands acteurs étrangers. Cependant, les experts estiment que la stratégie de déploiement n'était pas adaptée. Anis Ayari, ingénieur en IA, plaide pour des expérimentations fermées avant toute mise en ligne publique.

Malgré ces maladresses, certains analystes, comme le sociologue Yann Ferguson, rappellent que les débuts d'autres IA génératives, notamment ChatGPT, n'ont pas été sans embûches. Ces premières phases d’apprentissage permettent souvent d’améliorer les modèles grâce aux retours des utilisateurs.

Des critiques sur les liens politiques

En marge des critiques techniques, Linagora a également fait face à des accusations liées à ses présumés liens avec Emmanuel Macron. Certains internautes ont exhumé un article de presse de 2017 mentionnant le soutien financier d'Alexandre Zapolsky à la campagne présidentielle du chef de l'État. Une polémique que le cofondateur de Linagora a cherché à dissiper en insistant sur l'indépendance totale du projet vis-à-vis de l'État.

... et après ?

Malgré cet épisode tumultueux, Linagora et ses partenaires prévoient de poursuivre le développement de LUCIE. L'équipe entend revoir sa stratégie de communication et renforcer la collaboration avec la communauté scientifique pour améliorer les performances du modèle. Un appel à la création d'un corpus francophone open source plus consistant a été lancé afin de pallier le manque de données d'entraînement.

Pour l'instant, la plateforme LUCIE reste suspendue. Ses concepteurs appellent au respect du travail des chercheurs, rappelant que l'objectif final est de proposer une alternative éthique et transparente dans le domaine de l'IA générative. Reste à voir si LUCIE saura surmonter ces débuts chaotiques pour s’imposer comme une référence française en matière d’IA open source.


Sources multiples :
France Info
Goodtech
Linagora


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Suspension des services de WordPress.org : un signal d'alarme pour l'open source


En décembre 2024, Matt Mullenweg, co-fondateur de WordPress.org et CEO d’Automattic, a annoncé la suspension temporaire de plusieurs services essentiels de la plateforme phare du CMS open source. Cette décision, inédite en 21 ans, a secoué la communauté mondiale des développeurs, créateurs de contenu et utilisateurs de WordPress.

Crédit image : DALL-E

Les raisons de la suspension
Deux facteurs principaux ont motivé cette décision :
• Les attaques juridiques croissantes de WP Engine contre Automattic, mettant en péril la stabilité de WordPress.org.
• L’épuisement des bénévoles qui assurent le bon fonctionnement de la plateforme.

Le 20 décembre 2024, Matt Mullenweg a expliqué que les poursuites légales, notamment une injonction préliminaire obtenue par WP Engine le 11 décembre, accaparaient des ressources essentielles, entravant les progrès de la plateforme. Ce contexte tendu a poussé Automattic à réévaluer ses priorités, mettant en avant le besoin de protéger les équipes et de gérer plus sainement ses opérations.

Les services impactés
La suspension a particulièrement touché :
• La soumission de nouveaux répertoires de plugins, thèmes et photos.
• L’enregistrement de nouveaux comptes utilisateurs.
Ces restrictions ont perturbé les activités des développeurs et créateurs de contenu, essentiels à l’écosystème WordPress. Par exemple, l’achat de billets pour le WordCamp a été affecté avant qu’une solution ne soit trouvée par Joost de Valk.

Le 3 janvier 2025, Alex Shiels a confirmé la reprise complète des services, marquant la fin de cette pause qui a, selon les termes de Matt Mullenweg, permis un recentrage stratégique.

La communauté : un bastion de résilience
Malgré les défis, la communauté WordPress a montré une résilience remarquable. Des forums, réseaux communautaires et initiatives locales ont permis de maintenir l’intégrité des sites et de fournir des solutions temporaires aux utilisateurs affectés. Les fonctions comme la localisation et les forums, moins dépendantes de la modération, ont continué à opérer, soulignant la force du modèle open source.

Une crise révélatrice
La suspension temporaire des services de WordPress.org est un signal d’alarme pour la communauté open source. Elle invite à repenser la gouvernance et les mécanismes de soutien pour assurer la continuité des projets essentiels. Plus que jamais, la créativité et la solidarité de la communauté WordPress seront des atouts cruciaux pour naviguer à travers les défis futurs.


Sources multiples :
Siecle Digital
Wordpress


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Les logiciels libres et open source (FOSS) offrent un socle vital mais fragile dans le monde numérique


Les FOSS sont la colonne vertébrale de notre ère numérique. Ils alimentent nos smartphones, nos applications, nos services en ligne et même les infrastructures critiques. Pourtant, comme le révèle l’étude Census III, cet écosystème repose souvent sur des bases précaires. Dépendance aux comptes individuels, logiciels obsolètes encore largement utilisés, ou encore sécurité insuffisante des dépendances... Les défis ne manquent pas.

Crédit image : linux foundation

Cette étude, menée par l'université d'Harvard et The Linux Foundation, nous éclaire sur les forces et faiblesses des FOSS. Elle met aussi en lumière des solutions possibles pour garantir leur pérennité (un peu comme Eudéeffe qui vous doit plus que la lumière !). Voici l'analyse de ce qu'il faut en retenir.

Un écosystème dynamique mais sous pression
Il faut se rendre à l'évidence, l’écosystème JavaScript, et particulièrement npm, se distingue par son omniprésence. Avec des bibliothèques comme react-dom (pour les interfaces utilisateur) ou lodash (manipulation de données), npm domine les classements. Mais cette dépendance massive soulève des problèmes. L’étude montre que 47 % des packages npm contiennent une ou zéro fonction, une caractéristique de la "micro-modularité" de JavaScript.
Bien que cette approche favorise l’innovation rapide, elle entraîne aussi une hyper-dépendance, j'en fais souvent les frais à titre personnel. Chaque projet repose sur des dizaines, voire des centaines de petites bibliothèques, rendant les audits de sécurité complexes et augmentant les risques de failles.

Le boom des bibliothèques cloud
Une autre tendance forte relevée par le Census III est la montée en puissance des bibliothèques cloud. Des outils comme boto3 (pour AWS) ou google-cloud-go (pour... Google Cloud) font leur entrée dans les classements. Cela reflète la transformation des infrastructures numériques, de plus en plus tournées vers les services cloud. Cependant, cette concentration des dépendances sur quelques géants technologiques pose des risques en cas de vulnérabilités ou de dysfonctionnements.

Rust, où la montée d’une alternative sûre
En réponse aux failles de sécurité mémoire des langages comme C et C++, Rust s’impose progressivement et massivement. Le rapport note une augmentation de 500 % de l’utilisation des bibliothèques Rust depuis 2020. C’est une excellente nouvelle pour un écosystème souvent critiqué pour ses problèmes de sécurité, notamment dans les systèmes critiques. Sans oublié la rapidité des applications développées avec ce language.

Des défis structurels à surmonter grâce à la contribution d'une poignée de développeurs
L’un des constats les plus alarmants du Census III est que de nombreux projets critiques reposent sur une ou deux personnes seulement. Parmi les 50 principaux projets non-npm étudiés, 40 % ont un ou deux contributeurs responsables de plus de 80 % des commits en 2023. Cette concentration rend ces projets vulnérables en cas d’abandon, de surcharge ou de compromission de comptes.
Les incidents récents montrent que ces risques ne sont pas théoriques. Le retrait soudain du package left-pad en 2016 a "cassé Internet" pendant plusieurs heures. Plus grave, en 2022, un développeur a saboté ses propres bibliothèques (colors.js, faker.js) en introduisant une boucle infinie (c'est malin !).

L’héritage des logiciels obsolètes
Le rapport dénonce aussi la persistance des logiciels dépassés. Par exemple, le package minimist reste largement utilisé malgré l’existence de solutions modernes comme yargs. Ces logiciels hérités, souvent non maintenus, augmentent les risques de sécurité. L’étude appelle à faciliter la transition vers des alternatives récentes et suivies, en fournissant des outils pour réduire les coûts et les efforts nécessaires.

Un manque de standardisation des dépendances
Enfin, l’absence d’un schéma de nommage uniforme pour les composants logiciels complique la gestion des dépendances. L’adoption de formats comme purl (Package URL) pourrait améliorer la transparence et la sécurité, mais ces initiatives restent embryonnaires. Ce manque de standardisation ralentit les audits et compromet les efforts de sécurisation des chaînes d’approvisionnement logicielles.

Agir pour sécuriser les fondations du numérique
Le Census III dresse un constat clair : l’écosystème des logiciels libres est à la fois un moteur d’innovation et un point de fragilité. Pour garantir sa pérennité, il est essentiel d’agir sur plusieurs fronts :

  • Renforcer la sécurité des contributeurs : promouvoir l’authentification multi-facteurs et migrer les projets critiques vers des comptes organisationnels.
  • Investir dans les projets stratégiques : financer les bibliothèques les plus utilisées et soutenir leurs contributeurs.
  • Faciliter les transitions technologiques : accompagner les migrations vers des outils modernes comme Rust ou Python 3.
  • Standardiser les dépendances : adopter des formats comme purl pour simplifier les audits et améliorer la traçabilité.

Comme le souligne l’étude :
Les logiciels libres ne sont pas seulement des outils, mais les fondations invisibles de l’économie numérique. Leur santé est essentielle à notre avenir.

Alors, en tant qu’utilisateur ou développeur, que pouvez-vous faire pour soutenir cet écosystème vital ? Peut-être commencer par examiner vos dépendances... et envisager de contribuer !


Sources multiples :
Le rapport Census III
The Linux Foundation
NEXT


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L'enseignement de l’histoire face aux images manipulées


À l’heure où les images circulent massivement en ligne, souvent sorties de leur contexte ou manipulées, enseigner l’histoire devient un défi. Cet article explore comment les enseignants peuvent aider leurs élèves à développer un regard critique face à ces photographies trompeuses. Il met également en lumière des outils comme le projet VIRAPIC, qui vise à rétablir la vérité historique et à lutter contre la désinformation numérique.

Crédit image : Pixabay

L’avènement de l’intelligence artificielle et la prolifération des contenus numériques remettent en question la manière dont nous enseignons et comprenons l’histoire. L’article que KAT m'a suggéré aujourd'hui rédigé par Mathieu Marly et Gaël Lejeune à partir du site The Conversation, met en lumière un défi crucial pour les enseignants d’aujourd’hui : comment préparer les élèves à naviguer dans un brouillard numérique où des photographies historiques parfois sorties de leur contexte ou manipulées, se répandent à une vitesse inédite ?

L’importance de contextualiser les images historiques
Un exemple frappant évoqué par les auteurs est une photographie prise en 1904 par la missionnaire Alice Seeley Harris pour dénoncer les violences dans l’État indépendant du Congo :


copie d'écran Photo des « Congolais tenant des mains coupées » prise par Alice Seeley Harris à Baringa, mai 1904. Source : Wikipédia

Ce cliché, souvent interprété comme un témoignage des exactions coloniales, révèle une autre facette de l’histoire lorsqu’on découvre les intentions de la photographe et la participation des Européens visibles sur l’image à une campagne de sensibilisation. Cette « polyphonie morale » illustre la complexité des sociétés européennes face à la colonisation.

L’absence de contexte historique transforme les images en supports polysémiques, propices aux mésinterprétations. Ce constat s’étend au traitement de nombreux autres clichés, comme celui partagé sur Twitter en 2024 pour commémorer la rafle du Vel d’Hiv, mais qui, en réalité, montre des suspects de collaboration après la Libération. L’erreur, relayée par les algorithmes, reflète une méconnaissance générale et contribue à la désinformation historique.

Une méthodologie critique au service des élèves
Pour contrer cette dérive, les enseignants d’histoire sont invités à adopter une approche plus critique vis-à-vis des images en ligne. La méthode SANDI (Source, Auteur, Nature, Date, Intention) apparaît comme un outil fondamental pour évaluer et contextualiser les documents visuels. Pourtant, son utilisation reste encore limitée dans les manuels scolaires, souvent cantonnée à une simple légende illustrative. L’intégration d’une formation à la critique documentaire, en particulier sur les archives photographiques, devient donc une priorité pédagogique.

Le défi des contenus générés par l’IA
Le rapport d’Europol remonte un défi supplémentaire : d’ici 2026, une majorité des contenus en ligne seront générés par des IA. Ces technologies permettent déjà de créer des photographies réalistes mais fictives, brouillant davantage la distinction entre réalité et invention. Dans ce contexte, il est essentiel d’intégrer dans les cours d’histoire une éducation aux outils numériques et aux mécanismes algorithmiques qui influencent la diffusion des contenus.

VIRAPIC : un outil au service de la vérité historique
Face à ces enjeux, des initiatives comme le projet VIRAPIC émergent. Développée par l’Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe (EHNE) et le CERES de Sorbonne Université, cette plateforme vise à détecter et contextualiser les photographies virales liées à des évènements historiques. VIRAPIC ambitionne de réintégrer les images dans leur cadre historique et leur contexte en fournissant des informations vérifiées et accessibles via les moteurs de recherche.
Grâce à une stratégie de référencement optimisée, les pages EHNE/VIRAPIC apparaîtront parmi les premiers résultats, offrant aux internautes une alternative crédible face aux contenus décontextualisés. Ce projet, en reliant la rigueur des historiens aux usages numériques, se positionne comme un rempart contre la désinformation et un soutien précieux pour les enseignants et les élèves.

Enseigner l’histoire à l’ère numérique
L’enjeu pour les enseignants est désormais double : transmettre une compréhension critique du passé et outiller les élèves face à un environnement numérique de plus en plus complexe. Former les jeunes générations à détecter les biais des algorithmes, à évaluer la crédibilité des sources et à contextualiser les images historiques n’est plus une option, mais une nécessité.

L’avenir de l’enseignement de l’histoire réside dans cette capacité à conjuguer tradition académique et innovation numérique. VIRAPIC et d’autres outils similaires constituent des alliés stratégiques pour relever ce défi et garantir une transmission rigoureuse et éclairée de notre mémoire collective.

Article rédigé avec l'aide partielle de ChatGPT 4o (tournures de phrases)


Source :
The Conversation

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Mozilla Fondation réduit ses effectifs de 30 % pour se recentrer sur sa mission face aux défis technologiques


La Fondation Mozilla, l'organisme à but non lucratif qui soutient le navigateur Firefox, a récemment annoncé un licenciement de 30 % de ses effectifs, en invoquant une « vague de changements implacable ». Cette restructuration vise, selon Mozilla, à accroître son agilité et son impact face aux défis technologiques actuels.

mozilla Crédit image : Mozilla

Interrogé par TechCrunch, le responsable de la communication de la Fondation Mozilla, Brandon Borrman, a confirmé cette réduction de personnel par e-mail.
"La Fondation Mozilla réorganise ses équipes pour devenir plus agile et pour maximiser son impact, alors que nous accélérons nos efforts pour assurer un avenir technologique plus ouvert et équitable pour tous. Cela implique malheureusement la fin de certains projets et la suppression de postes associés, afin de recentrer notre travail pour l’avenir", a-t-il déclaré.

Selon les déclarations fiscales de la Fondation, Mozilla employait environ 60 personnes en 2022. Cependant, au moment de ces licenciements, l’effectif était proche de 120 employés, selon une source anonyme. Mozilla n’a pas contesté ce chiffre.

Il s’agit du deuxième licenciement chez Mozilla cette année, le premier ayant affecté plusieurs employés travaillant sur la partie de l’organisation dédiée au développement du navigateur Firefox.

Mozilla se compose de plusieurs entités, notamment la Mozilla Corporation, qui développe Firefox et d'autres technologies, et la Fondation Mozilla, une organisation à but non lucratif et exonérée d'impôts, qui supervise la gouvernance de l’organisation et oriente ses politiques.

Une grande partie du travail de Mozilla se concentre sur la défense de la vie privée, l’inclusion et la décentralisation des technologies, avec pour objectif de créer des expériences en ligne plus sûres et transparentes, au bénéfice des utilisateurs de Firefox et du public.

Dans un courriel adressé à l’ensemble des employés le 30 octobre, Nabiha Syed, directrice exécutive de la Fondation Mozilla, a confirmé que deux divisions majeures — la défense des droits et les programmes globaux — ne feraient plus partie de la structure de l’organisation.

Après la publication de cette annonce, Brandon Borrman a précisé à TechCrunch que la « défense des droits reste un principe central du travail de la Fondation Mozilla et sera intégrée dans toutes les autres fonctions », sans donner plus de détails.

Cette réorganisation s'inscrit dans la volonté de la Fondation, selon Syed, de produire une « narration unifiée et puissante », en révisant sa stratégie de communication.

"Notre mission chez Mozilla est aujourd’hui plus cruciale que jamais", a écrit Syed dans un e-mail adressé au personnel, dont une copie a été partagée avec TechCrunch.

Nous faisons face à une période de changements constants dans le monde technologique et au-delà, et mettre l'humain avant le profit semble de plus en plus radical.

Elle conclut en soulignant que cette période mouvementée requiert une concentration accrue, ce qui passe parfois par des choix difficiles, y compris l’abandon de certains travaux importants menés jusque-là.

Atteindre des objectifs ambitieux exige des décisions difficiles.


Sources multiples :
Techcrunch
Mozilla blog
Le Monde Informatique


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Vers une transparence renforcée pour l’IA open-source en France


Le paysage de l’Intelligence Artificielle évolue rapidement, surtout en matière d'open-source. La définition de ce que signifie réellement l'« IA open source » est au centre des préoccupations de nombreux acteurs, qu’il s’agisse de gouvernements, de chercheurs ou d’entreprises. En France, un tournant décisif vient d’être pris : le Pôle d'Expertise de la Régulation Numérique (PEReN) a lancé un outil innovant pour guider les utilisateurs dans le choix de modèles d’IA, basé sur une grille de critères d’ouverture.

peren Crédit image : PEReN

L'Open Source Initiative (OSI), reconnue pour sa rigueur dans la définition de l’open source, a publié la version 1.0 de sa propre définition de l'IA open source. Inspirée des libertés du logiciel libre, cette définition fixe quatre principes fondamentaux :

  • • Liberté d’utilisation : tout utilisateur peut exploiter le modèle pour n'importe quel usage sans demande préalable.
  • • Liberté d’examen : les utilisateurs peuvent étudier le modèle pour comprendre ses mécanismes et ses composants.
  • • Liberté de modification : les utilisateurs peuvent modifier le modèle à des fins diverses, y compris pour altérer ses résultats.
  • • Liberté de partage : les utilisateurs peuvent redistribuer le modèle, avec ou sans modifications, pour n’importe quel usage.
Ces libertés fondent la base de l’open source, mais elles ne sont pas obligatoirement toutes requises pour chaque projet d’IA. Cette ouverture a pour but de favoriser une accessibilité plus large tout en laissant aux concepteurs une marge de manœuvre pour imposer des restrictions selon leurs besoins spécifiques.

Le comparateur d'ouverture : L'outil du gouvernement pour mieux s’orienter
Face à la complexité croissante de l’IA, le gouvernement français, par le biais du PEReN, a récemment introduit un comparateur d’ouverture des modèles d’IA. Cet outil aide les utilisateurs à choisir des modèles de génération de texte ou d’image en fonction de critères d’ouverture spécifiques. Le comparateur regroupe actuellement 14 modèles textuels et 6 modèles visuels, et permet de trier selon divers facteurs tels que :
  • • La possibilité de redistribution du modèle
  • • La licence d’usage commerciale
  • • Les restrictions éthiques
  • • La transparence sur les données d’entraînement et la documentation
Par exemple, un modèle comme BLOOM, bien que largement ouvert, impose certaines limitations d’usage. En revanche, Mistral offre une liberté d’utilisation totale, mais sans fournir de documentation complète sur ses données d’entraînement.

Un tableau évolutif et collaboratif
Conçu pour évoluer, le comparateur de PEReN se veut un outil collaboratif, encourageant les utilisateurs et experts à contribuer à son enrichissement. Les critères d’ouverture varient, intégrant des éléments comme la disponibilité des poids du modèle, la publication des articles scientifiques associés, et la transparence de l’infrastructure. Ce tableau est particulièrement utile pour quiconque cherche à évaluer le degré d’ouverture de différents modèles et choisir en fonction de ses besoins.

La gouvernance : un aspect fondamental du développement de l’IA
Au-delà des critères d’ouverture, la question de la gouvernance des modèles open source soulève des débats. Le PEReN met en garde contre les dérives possibles : un modèle open source peut être vulnérable à des pratiques de contrôle par des entreprises dominantes. Par exemple, Android, bien que considéré comme open source, reste sous la domination de Google qui contrôle en partie cet écosystème. Cette situation rappelle la nécessité de surveiller la gouvernance des projets open source dans le domaine de l'IA pour prévenir les dérives monopolistiques, telles qu'on peut le constater un peu partout (vive le capitalisme !).

La définition de l'OSI insiste désormais sur une transparence accrue concernant les données d’entraînement. Une simple description détaillée n'est plus suffisante : l’OSI exige désormais une présentation exhaustive des données utilisées, un point crucial pour garantir l'intégrité et l’éthique dans le développement des modèles. De plus, la méthodologie de filtrage des données doit être documentée et son code publié, une exigence qui marque une avancée vers une meilleure traçabilité des processus d’entraînement.

Une absence de contrainte sur la publication des paramètres du modèle
L’OSI ne souhaite pas pour l’instant imposer de licence spécifique pour la publication des paramètres du modèle. Cette question pourrait se clarifier avec le temps et l’évolution de la législation autour de l'IA open source. En attendant, l’OSI encourage les concepteurs à publier les paramètres de leurs modèles pour favoriser la reproductibilité et la confiance dans les résultats.

Chez Meta on propose un modèle divergent de l’open source
La définition de l’OSI suscite toutefois des tensions, notamment avec Meta, qui revendique le caractère open source de ses modèles LLaMA. Bien que la société affirme partager plusieurs points de vue de l’OSI, elle ne publie pas les données d’entraînement de ses modèles. Cette réticence pose la question de l’équilibre entre l’ouverture et le respect des exigences de transparence.

Malgré certaines divergences, cette nouvelle définition reçoit malgré tout l’adhésion des acteurs du milieu (non, rien à voir avec Frodon). Clément Delangue, PDG de Hugging Face, salue cette avancée comme un jalon important pour renforcer la transparence, en particulier sur les données d’entraînement, ce qui est essentiel pour une IA responsable.

Sommes nous face à une initiative pionnière vers une IA éthique et accessible ? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : la transparence et l’ouverture sont désormais au cœur des préoccupations de l’écosystème de l’IA open source.


Sources multiples :
NEXT
PEReN
CNRS
HuggingFace


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Noyb Porte Plainte Contre Mozilla pour Activation Silencieuse de la Fonction “Privacy Preserving Attribution”


Le 25 septembre 2024, l'organisation noyb (None of Your Business) a déposé une plainte contre Mozilla, accusant le géant technologique d'avoir activé sans consentement une fonctionnalité de confidentialité, nommée “Privacy Preserving Attribution” (PPA), dans son navigateur Firefox. Cette fonctionnalité vise à remplacer les cookies de suivi traditionnels, permettant à Firefox de suivre le comportement des utilisateurs sur les sites web sans que ceux-ci aient à recourir à des cookies tiers.

Crédit image : Noyb

Malgré son appellation rassurante, la PPA soulève des préoccupations importantes concernant la vie privée. En effet, alors que Mozilla prétend améliorer la protection des données des utilisateurs, le système permet au navigateur de contrôler le suivi des utilisateurs, remplaçant ainsi les cookies par un mécanisme qui enregistre les interactions publicitaires. Selon Mozilla, cela offrirait une méthode moins invasive de mesure de la performance publicitaire, mais cela ne supprime pas complètement le problème de la collecte de données.

Les utilisateurs n'ont pas été informés de l'activation de cette fonctionnalité, qui a été mise en place par défaut après une récente mise à jour de Firefox. Ce manque de transparence est particulièrement préoccupant pour une entreprise qui a traditionnellement été perçue comme une alternative respectueuse de la vie privée, contrairement aux navigateurs basés sur Chromium de Google.

Un Manque de Consentement
L'activation de la PPA sans le consentement explicite des utilisateurs contredit les principes fondamentaux du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l'Union Européenne. En effet, Mozilla n'a pas inclus cette fonctionnalité dans ses politiques de protection des données, laissant les utilisateurs dans l'ignorance des implications de cette option de suivi. Pour désactiver la PPA, les utilisateurs doivent naviguer dans les sous-menus des paramètres du navigateur, un processus qui ne garantit pas une prise de décision éclairée.

Felix Mikolasch, avocat spécialisé en protection des données chez noyb, critique cette approche :

Mozilla vient d'adhérer à l'idée que l'industrie de la publicité a le droit de pister les utilisateurs en transformant Firefox en un outil de mesure de la publicité. Bien que Mozilla ait pu avoir de bonnes intentions, il est très peu probable que l'”attribution préservant la vie privée” remplace les cookies et autres outils de suivi. C'est une honte qu'une organisation comme Mozilla pense que les utilisateurs sont trop stupides pour dire oui ou non.

Face à cette situation, noyb demande à l'autorité autrichienne de protection des données (DSB) d'enquêter sur le comportement de Mozilla. L'ONG exhorte Mozilla à informer correctement ses utilisateurs sur le traitement de leurs données et à adopter un système d'opt-in plutôt que d'opt-out. De plus, noyb appelle Mozilla à supprimer toutes les données traitées illégalement.

À Propos de Noyb
Noyb est une organisation non gouvernementale basée à Vienne, en Autriche, qui se consacre à l'application des lois sur la protection des données, notamment le RGPD et la directive ePrivacy. Composée d'une équipe de plus de 20 experts juridiques et informatiques, l'ONG œuvre pour garantir le respect du droit fondamental à la vie privée dans le secteur privé.

La plainte de noyb contre Mozilla soulève des questions cruciales sur la transparence et le consentement en matière de protection des données. Alors que la PPA vise à améliorer la vie privée des utilisateurs, son activation par défaut sans consentement pourrait nuire à la confiance que les utilisateurs placent en Mozilla. Dans un monde de plus en plus axé sur la protection des données, les entreprises doivent être vigilantes et respectueuses des droits de leurs utilisateurs.


Sources multiples :
Le journal du Hack
noyb.eu

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Une nouvelle catégorie de licence logicielle fait son apparition : « fair source »


Une nouvelle catégorie de licence logicielle, appelée « fair source », a été introduite par la société de logiciel Sentry. Cette initiative bénéficie du soutien de startups telles que Codecov, GitButler, Keygen, PowerSync, Ptah.sh et CodeCrafters. La licence « fair source » vise à combiner les avantages des logiciels propriétaires et des logiciels libres, en répondant aux tensions financières et communautaires qui existent entre ces deux mondes.

fair source Crédit image : fair.io

La « fair source » est un paradigme de licence conçu pour faire le lien entre les mondes ouvert et propriétaire. Selon Sentry, cette licence permet aux entreprises de conserver un certain niveau de propriété sur leur code tout en impliquant la communauté des développeurs. Pour être défini comme « Fair Source Software (FSS) », le code doit adhérer à trois principes clés :

Être lisible publiquement : Le code doit être accessible et lisible par tous, ce qui permet une transparence et une collaboration accrue.
Permettre l'utilisation, la modification et la redistribution avec un minimum de restrictions : Cela vise à protéger le modèle commercial du producteur tout en permettant une certaine flexibilité pour les utilisateurs.
Faire l'objet d'une publication Open Source différée (DOSP) : Le logiciel est initialement déployé sous une licence propriétaire avant d'être progressivement transféré vers une licence open source.

Résoudre les tensions entre logiciels propriétaires et logiciels libres

De nombreux développeurs et entreprises ont subi des réactions négatives après avoir abandonné leur licence open source. Par exemple, HashiCorp est passé à une licence propriétaire en 2023, suscitant des critiques de la part de la communauté open source. Le fair source pourrait permettre aux entreprises de conserver un certain niveau de propriété sur leur code sans s'attirer les foudres des développeurs de logiciels libres pour avoir abandonné la communauté.

Sentry explique que l'objectif du fair source est de légitimer la pratique des entreprises qui partagent de manière significative l'accès au code de leurs produits logiciels de base tout en conservant le contrôle de leur feuille de route et de leur modèle commercial. Cependant, des critiques comme Amanda Brock, PDG d'OpenUK, estiment que cette nouvelle licence pourrait ajouter une complexité juridique et freiner l'innovation.

L'open source menacé par le manque de financement

Le développeur Bruce Perens a critiqué les licences ouvertes, affirmant que les développeurs de logiciels open source ont besoin de plus d'incitations financières pour maintenir l'écosystème en vie. Il a déclaré que rémunérer les développeurs de manière équitable pour leur travail est essentiel. Le développeur Jan Kammerath a également déploré le manque de financement et de compréhension de l’open source de la part des organisateurs de l’initiative, qui attendent que la communauté open source mette en œuvre leurs concepts gratuitement, sans leur offrir aucun soutien ni récompense.

La nouvelle licence proposée par Sentry aspire à offrir aux développeurs une liberté sans permettre l’exploitation commerciale non autorisée par des concurrents. Mais certains experts soulignent que le fair source pourrait ajouter une couche de complexité juridique et peut-être même freiner l’innovation.


Sources multiples :
Developpez.com
fair.io

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