Stupidité 2.0 : quand Bonhoeffer et Cipolla t'expliquent pourquoi tonton Gérard croit aux reptiliens
Spoiler : ce n’est pas (que) sa faute. C’est probablement aussi la tienne.

Commençons par un fait : l’Internet d’aujourd’hui est un gigantesque buffet à volonté pour la connerie humaine. Une sorte de McDo cérébral où tu choisis ton complot préféré, tu l’arroses d’indignation bien grasse, et tu termines avec un petit milkshake de désinformation algorithmique. Bon appétit !
Mais rassure-toi, ce n’est pas juste un sentiment. Non. C’est théorisé. Documenté. Et même prophétisé, bien avant que Zuckerberg ne décide de transformer la planète en un cirque de contenus sponsorisés pour crétins.
Il y a 80 ans, Dietrich Bonhoeffer, théologien allemand et antinazi (donc, spoiler : pas TikTokeur), posait un constat glacial : "La stupidité est plus dangereuse que la méchanceté." Et ce n’est pas une punchline de philosophe. C’est une analyse chirurgicale de ce qui transforme un peuple de penseurs en applaudisseurs de génocide. Rien que ça.
Mais attends, c’est pas fini. Dans les années 70, Carlo Cipolla, économiste à lunettes et à l'humour discret, enfonce le clou avec ses "5 lois fondamentales de la stupidité humaine". Et autant te dire que le bonhomme n’avait pas prévu les stories Instagram, mais on jurerait qu’il les avait prédites.
Stupide un jour, stupide toujours ? Pas exactement…
Bonhoeffer nous balance une idée aussi simple qu’explosive : la stupidité n’est pas un manque d’intelligence. C’est un choix. Un abandon. Un acte de soumission mentale.
Oui oui, ton pote ingénieur qui partage des mèmes antivax n’est pas “bête”. Il est juste stupide au sens moral du terme : il a choisi la facilité du groupe plutôt que la peine de penser.
"Des gens brillants peuvent être stupides, et des gens simples peuvent être lucides." — Dietrich, qui ne trollait pas, lui.
Et c’est ça le drame : tu ne peux pas raisonner la stupidité. C’est imperméable. C’est le gore-tex du cerveau.
Cipolla, lui, a chiffré la catastrophe
Petit best-of de ses lois :
• On sous-estime toujours le nombre de gens stupides. Toujours. Même toi, là, en ce moment.
• Ils sont partout. Toutes les catégories sociales. Du PDG au postier. De la star de télé-réalité au prix Nobel.
• Ils causent du tort aux autres sans bénéfice personnel. Ni pour eux. Ni pour personne. C’est du sabotage en roue libre.
• Ils sont imprévisibles. Impossible à anticiper. Comme un bug dans la matrice.
• Ce sont les plus dangereux. Oui, plus qu’un criminel rationnel. Parce qu’un abruti, lui, agit sans plan. Et souvent, en souriant.
Du fascisme à Facebook : même combat cognitif ?
Alors non, on ne dit pas que Meta = Hitler (quoique, certains jours…). Mais les mécanismes psychologiques sont les mêmes. Ce que Bonhoeffer décrivait en 1942 se rejoue chaque jour dans ton feed :
• Abandon de la pensée critique ? Check.
• Soumission au groupe ? Double check.
• Refus des faits qui dérangent ? Tonton Gérard t’appelle sur WhatsApp pour t’expliquer que Pfizer est une entreprise sataniste.
Et pendant que tu cries dans le vide, l’algorithme, lui, encaisse les biftons !
C’est du “Stupidity-as-a-Service” (SaaS), et ça génère un R.O.I. (Retour sur investissement, pour ceux qui ne suivent pas) bien plus solide que la raison. L’engagement avant la vérité. L’émotion avant la réflexion. TikTok, c’est Bonhoeffer, mais avec des filtres chiens.
America first… en stupidité collective
Tu veux des chiffres ?
En 2020, 47% des Américains connaissaient QAnon. Et 41% des républicains exposés trouvaient ça “bénéfique pour le pays” (Pew Research). Oui, bénéfique. Comme une lobotomie à la perceuse.
Et pendant ce temps, les fake news se propagent 6 fois plus vite que les vraies infos (MIT). Six. Fois !
Ce n’est pas simplement de la bêtise, c’est de la connerie orchestrée à grande échelle !
Mais que faire ? (à part tout brûler)
Bonhoeffer te le dit : tu ne peux pas convaincre un stupide. Tu peux hurler, présenter des preuves, leur faire un PowerPoint animé… Rien. Nada. Ils deviennent hostiles. Comme un anti-virus qui détecte la logique comme une menace.
Ce qu’il faut ? Créer les conditions de la libération.
Pas les convaincre. Les libérer. Lentement. Patience et amour (ou alors, fuir loin dans les bois).
Exemples de libération réussie :
• La Finlande, qui apprend aux enfants à fact-checker dès la maternelle. Résultat ? 69% de confiance dans les médias (vs 29% aux USA).
• Les programmes de désintox sectaire à base de dialogue bienveillant et de reconnexion sociale.
Les hacks anti-stupidité (à usage quotidien)
• Dans la vie pro :
- Slack + validation croisée = moins de décisions débiles.
- Pre-mortem = anticiper la connerie avant qu’elle ne frappe.
- Ne jamais promouvoir un abruti par compassion. C’est cruel pour tout le monde.
• Dans la vie perso :
- Technique du grey rock : sois chiant, fade, inintéressant avec les complotistes.
- Script de sortie : "Hmm, intéressant, je vais y réfléchir." Puis tu fuis.
- Rituel du soir : note UNE stupidité que tu as faite dans la journée. Parce que oui, toi aussi.
Et pour notre hygiène numérique ?
- Agrégateurs non algorithmiques : AllSides, Ground News…
- Quarantaine mentale : 48h avant de partager une info “choc”.
- Audit de ta bulle : force-toi à lire des sources qui te contredisent.
Et surtout : accepte ta vulnérabilité. Parce que si tu penses que tu es immunisé… tu es déjà contaminé.
Le mot de la fin
La stupidité n’est pas une fatalité biologique. C’est un engrenage social. Un bug moral. Et le plus souvent, un business.
Mais à la différence des Allemands de 1942, on a accès aux outils. Aux études. Aux mécanismes. Et à Bonhoeffer et Cipolla, ces deux mecs bien trop lucides pour leur époque.
Alors à toi de jouer.
Ne sois pas le maillon faible du réseau neuronal collectif.
Pense. Résiste. Libère. Et surtout : désactive les notifications.
Sources multiples :
Korben
pewresearch
Reuters
Le Parisien
M.I.T
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Peut-on vraiment se libérer du monopole américain sur la tech ?
Ah, boycotter les produits américains ! Une noble quête qui, si elle était si simple, aurait déjà été accomplie depuis belle lurette. Pourtant, partout autour de nous, une pomme croquée, une prairie verdoyante ou un sourire béat devant une série en streaming nous rappelle la présence omniprésente des géants de la tech américaine. Mais ne désespérons pas ! Des alternatives européennes existent, tout en reconnaissant que se défaire totalement de l'influence américaine relève d'un défi très difficile, mais pas insurmontable.

Pourquoi cet état d'esprit ?
Les récentes frasques de Donald Trump ont exacerbé les tensions transatlantiques. Son soutien tacite à Vladimir Poutine dans le conflit ukrainien et ses critiques acerbes envers l'Europe ont conduit à une remise en question de notre dépendance aux produits américains. Par exemple, Trump a suspendu l'aide militaire à l'Ukraine, accusant les dirigeants européens de faiblesse et de dépendance excessive envers les États-Unis. Ces actions ont terni l'image des États-Unis et renforcé la volonté européenne de s'émanciper de cette influence.
Mais est-ce seulement une volonté ou un rêve impossible ?
Google, l’incontournable ?
Essayons d’imaginer un monde sans Google. Sans compte Google, on perd immédiatement :
- YouTube (et son avalanche de pubs ciblées – une torture moderne digne d’un épisode de Black Mirror),
- Un smartphone Android pleinement fonctionnel, sauf à se lancer dans des alternatives techniques comme /e/OS ou GrapheneOS, qui restent complexes pour le commun des mortels,
- L’accès simplifié à des tas de services tiers, qui, par "simplicité" (ou par fainéantise ?), proposent une connexion via Google (même ChatGPT, censé être une alternative, propose de se connecter avec un compte Gmail, Apple ou Microsoft).
Le problème majeur, c’est l’interconnexion des services Google. Même ceux qui veulent en sortir finissent souvent par y revenir, faute d’alternative aussi pratique.
YouTube : le pire du pire ?
YouTube est un gouffre à publicités, et c’est voulu. Tu veux une expérience fluide sans pubs ? Payes ton YouTube Premium. Ah, mais même là, les créateurs sont incités à insérer des pubs dans leurs vidéos. Alors, on a droit au combo gagnant :
- Des pubs automatiques avant et pendant les vidéos,
- Des intégrations sponsorisées dans le contenu lui-même,
- Une algorithmie qui privilégie les contenus monétisés, donc une culture du "putaclic".
Oui, il existe Peertube, une plateforme décentralisée et open-source… Mais soyons honnêtes, qui l’utilise réellement en dehors des geeks militants ?
Android, l’illusion du choix
Android a beau être open-source, la version que tout le monde utilise est sous le contrôle total de Google. On pourrait croire qu’on a le choix, mais ...
- Les applications du Play Store reposent sur les services Google (même si elles sont libres !),
- Les alternatives comme F-Droid existent mais sont limitées en nombre d’applications.
- Installer un OS alternatif demande des connaissances techniques et du temps, quand le téléphone n'est pas verrouillé volontairement par son constructeur pour ne pas installer autre chose qu'Android Google.
Tant que les solutions alternatives ne seront pas aussi accessibles, ergonomiques et complètes que les services américains, on restera coincés dans cet écosystème.
Amazon et les alternatives
Amazon est présent partout, mais il existe encore des alternatives viables (ouf!) :
- CDiscount (français et efficace),
- Back Market (spécialisé dans le reconditionné),
- AliExpress (oui je sais, c'est chinois ...), qui vend souvent les mêmes produits qu’Amazon à des prix inférieurs (mais avec un délai de livraison plus long).
Pour autant, ces alternatives souffrent d’un manque de notoriété et ne bénéficient pas de la même logistique ultra-rapide qu’Amazon.
Streaming : l’illusion du choix
Netflix, Amazon Prime, Disney+… Les plateformes de streaming américaines nous inondent de contenus, souvent de qualité discutable. L’effet vitrine de quelques blockbusters masque une bibliothèque remplie de productions rapidement oubliables.
Et le pire ? Le coût : cumule les abonnements, et tu te retrouves à payer plus cher qu’un forfait TV classique (voir même un crédit bagnole si tu les prends tous) !
Les alternatives ? Arte.tv propose des contenus gratuits et de qualité, mais souffre d’un manque de budget face aux mastodontes US.
Microsoft : toujours présent partout
Microsoft domine encore le marché des PC avec Windows et Office 365. Mais pourtant, des alternatives sérieuses existent :
- Linux Mint (français à la base, Irlandais à présent, accessible, avec une préférence vers la version LMDE),
- LibreOffice ou OnlyOffice (des alternatives à Office365 qui font le boulot),
- Leviia (un cloud souverain européen conforme au RGPD).
Les services de Zaclys peuvent présenter un grand intérêt sur beaucoup de points (et pour un montant totalement dérisoire).
Mais combien d'entreprises sont prêtes à faire le switch ? La réalité, c’est que l'écosystème Microsoft est trop bien ancré dans le numérique et nos dirigeants sont totalement hermétiques et ignorants des solutions alternatives.
l’indépendance, un mythe ?
Réduire notre dépendance aux produits américains est possible, mais dans la vraie vie, c’est une autre paire de manches. Google, Microsoft, Amazon et consorts sont tellement enracinés dans nos usages quotidiens qu’on finit toujours par y revenir, de gré ou de force.
La vraie question est donc : voulons-nous réellement nous affranchir de cette domination ? Ou sommes-nous juste résignés à ce que l’Amérique garde la mainmise sur notre vie numérique ? A vous de voir !
A lire ailleurs ...
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Relocalisation numérique : l'autre réindustrialisation qu'on refuse de voir
Notre addiction aux services numériques états-uniens atteint des sommets ridicules. Pendant qu'on disserte sur la nécessité de relocaliser nos industries, personne ne semble prêt à réfléchir à un autre défi de taille : la relocalisation numérique.

Un an après le lancement du projet "Cartes", une alternative française et ouverte aux solutions de cartographie dominées par Google et Apple, la situation numérique mondiale a pris un tournant dystopique. Trump, au lieu d'être jugé, a été réélu. Elon Musk, après avoir transformé X (ex-Twitter) en QG de propagande d'extrême droite, l'a allègrement soutenu. Et pour couronner le tout, le patron de Meta (Mark Zuckerberg : Facebook, Instagram et WhatsApp) a trouvé son salut dans une politique ultraconservatrice bien à droite de la droite.
Les GAFAM, fidèles à eux-mêmes, se sont alignés avec enthousiasme, pendant que des acteurs de second plan, comme Spotify, montraient patte blanche à ce nouveau pouvoir.
En France ? Silence radio. Les politiques, toujours accros à leurs comptes Twitter/X, continuent de servir sur un plateau leurs opinions, leurs plans stratégiques et leur pertinence à 200 000 followers (dont probablement un bon quart de bots russes ou indiens).
Un embargo numérique, et on fait quoi ?
On a découvert avec stupeur en 2020, que délocaliser la production de masques et de médicaments essentiels était une très mauvaise idée en cas de crise sanitaire. Aujourd'hui, on devrait avoir la même réflexion sur le numérique.
Posez-vous la question : que se passe-t-il si demain, en raison d'un conflit avec les États-Unis, nous perdons l'accès à Microsoft et Google ? Plus de messageries, plus de services cloud, plus d'outils d'administration publique.
Vous pensez que c'est impossible ? Demandez aux entreprises chinoises ce qu'elles en pensent, elles qui se sont fait couper l'accès aux technologies américaines du jour au lendemain. Demandez aux développeurs russes qui ont vu GitHub les dégager d'un clic.
La SNCF dans le cloud d'Amazon
Si Lex Luthor Jeff Bezos ferme les vannes d'AWS à la SNCF on verra immédiatement ses systèmes de réservation s'effondrer. Et on espère que seuls les billets seraient touchés, pas la signalisation des trains... On éspère...
Ajoutez à cela que les hôpitaux tournent sous Windows et stockent leurs données médicales sur Azure, que nos institutions publiques (et privées) font leurs réunions sur Teams et envoient leurs e-mails via Gmail ou Outlook, et vous obtenez une situation proche de l'absurde.
Bon, on ne sera pas non plus dans un scénario à la "Walking Dead", il n'y aura pas des zombies putréfiés déambulans dans nos rues (quoi que... enlevez les réseaux sociaux à certains et vous verrez...)
Relocaliser le numérique : mission impossible ?
L'argument massue contre la relocalisation numérique ? "C'est trop tard." En gros, on serait tellement englués dans notre dépendance qu'on ne pourrait même plus lever un doigt pour changer la situation.
Vraiment ? On a bien réussi à construire un avion de chasse européen (même si on se dispute sur qui doit le piloter), on a su relocaliser des productions industrielles jugées stratégiques, et nos chercheurs en IA sont à la pointe mondiale.
Alors quoi ? On ne pourrait pas développer un moteur de recherche européen qui ne dépend pas de Google et Bing ? (un peu comme Zotop) Créer une alternative crédible à Android et iOS ? Construire un cloud souverain qui ne se résume pas à être une interface moche facturant trois fois plus cher pour trois fois moins de services ?
L'open source et la coopération : la seule solution crédible.
Il ne s'agit pas de rêver à un Facebook français ou à un Google made in France, mais de s'appuyer sur ce qui marche déjà :
- OpenStreetMap, qui rivalise avec Google Maps sans être une machine à aspirer les données personnelles.
- Mastodon, qui offre une alternative à X sans qu'un milliardaire capricieux ne décide de tout régler à coups de ban.
- Mistral AI, qui talonne OpenAI grâce à une approche open source intelligente.
L'Europe, cet animal politiquement paralysé
La véritable question n'est pas tant "peut-on relocaliser le numérique ?", mais "veut-on seulement essayer ?". L'Union Européenne, bloquée par ses propres lourdeurs administratives et l’influence des lobbies américains, avance à la vitesse d'un escargot sous tranquillisants.
Pourtant, il est urgent d’agir. Non pas par un repli nationaliste absurde, mais par une stratégie de défense basée sur l'indépendance et la coopération.
Car pendant que nous scrollons joyeusement sur Instagram et envoyons des émojis sur WhatsApp, d'autres pensent stratégie de domination mondiale. Et eux ne s'encombrent pas de scrupules sur les notions de souveraineté et d'éthique.
Perso, y'a belle lurette que je me suis affranchis de toutes ces saletées et suis maintenant sur la plateforme Zaclys (allez, hop, une petite pub au passage, un peu comme not'ami Korben)
Sources :
Le blog de Cartes.app
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Quand l’IA débarque dans l’administration
Chantal et Jeannine en mission impossible
Le gouvernement a pris une grande décision : moderniser l’administration avec l’intelligence artificielle. Oui, vous avez bien lu. Les 5,7 millions d’agents de la fonction publique française vont enfin avoir accès à des outils d’IA pour les aider dans leurs tâches quotidiennes. Enfin, en théorie...

Un chatbot pour assister nos chers agents
Dans un grand élan de transformation digitale, le ministre de l’Action publique, Laurent Marcangeli, a annoncé la mise à disposition d’un chatbot "équivalent à ChatGPT, mais en version française et sécurisée". L’objectif est ambitieux : permettre aux agents publics de générer des courriers, réaliser des synthèses et faciliter leur travail.
Dans un bureau lambda... Chantal et Jeannine découvrent la merveille technologique sur leur écran.
Jeannine : "Regarde Chantal, ils nous ont collé un nouvel outil. Un truc d’intelligence artificielle !"
Chantal : "Ah non, ils n’allaient pas nous embaucher un stagiaire plutôt ? Ça aurait été plus simple."
Jeannine : "Allez, on tente le coup. Tape un truc... Essaye 'rédiger une relance polie pour un impayé'."
(Quelques secondes plus tard, un courrier impeccable s’affiche sur l'écran.)
Chantal : "Oh purée, mais c’est du grand art ! On croirait un courrier du ministre en personne !"
Un pilotage resserré et des formations pour tous
Le plan du gouvernement ne s’arrête pas à ce chatbot magique. Une véritable feuille de route est déployée pour que chaque ministère adopte ces technologies. Un suivi annuel est prévu, histoire de s’assurer que tout le monde joue le jeu. Cerise sur le gâteau, une formation IA sera dispensée à tous les agents publics.
Jeannine : "Oh, regarde, on a aussi un mail du service RH : 'Formation obligatoire à l’IA'..."
Chantal : "Super, encore une visio Teams avec un mec en costard qui va nous expliquer comment cliquer sur un bouton."
L’IA à l'écoute des usagers (ou presque)
Mais ce n’est pas tout ! Une autre IA a été mise en place pour analyser les retours des usagers sur la plateforme Services Publics+. Elle permet d’identifier les principaux sujets de mécontentement et propose des axes d’amélioration.
Et toujours dans le bureau de Chantal et Jeannine...
Jeannine : "Attends, je teste : 'Analyser les avis des usagers sur notre service'."
(L’IA répond : "Principaux sujets identifiés : lenteur du traitement, manque de clarté des réponses, difficulté à contacter un agent.")
Chantal : "Oups. Je crois qu’ils parlent de nous."
Jeannine : "Oh bah, ils n’ont qu'à patienter. Rome s’est pas construite en un jour !"
Un service public enfin à la page ?
Ce nouvel outil d’analyse est déjà utilisé par plusieurs grandes administrations comme la Gendarmerie, la CNAV ou encore la MSA. L’objectif est d’offrir un service public plus efficace et plus réactif aux besoins des citoyens.
Mais encore faut-il que les agents publics adoptent cette technologie et s’y habituent...
Jeannine : "Et si on demandait à l’IA de répondre aux plaintes des usagers automatiquement ?"
Chantal : "Bonne idée ! Allez, 'Ecris-moi une réponse pour un casse-pieds mécontent'."
(L’IA répond : "Nous prenons en compte vos remarques et nous nous engageons à améliorer la qualité de nos services.")
Jeannine : "Génial. On va bosser deux fois moins en ayant l’air deux fois plus efficaces !"
Rideau sur une administration qui, à défaut de mieux fonctionner, saura au moins mieux communiquer !
Sources multiples :
L'Usine Digitale 1
Site du gouvernement
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Et pourquoi pas une IA chinoise dans Windows ?
DeepSeek R1, le modèle d'intelligence artificielle qui secoue l'écosystème IA depuis son lancement, va maintenant faire partie intégrante de Windows via Copilot+. Comme si l'univers de l'IA n'était pas déjà assez agité, Microsoft a décidé d'ajouter une nouvelle couche de complexité en intégrant directement DeepSeek R1 dans son écosystème Windows 11. Après tout, pourquoi se contenter d'un simple assistant IA quand on peut directement injecter un modèle ultra-puissant au cœur du système d'exploitation ?

Alors que Microsoft et OpenAI se lancent dans une enquête pour savoir si DeepSeek a un peu trop puisé dans leurs données pour créer son modèle « R1 », il y a un détail qui ne manque pas de piquant : Microsoft va tout de même intégrer DeepSeek R1 à ses PC Windows 11 via Copilot+. Oui, vous avez bien lu. Après avoir ouvert une enquête sur le vol de données, Microsoft va gentiment permettre à cette même IA de s'installer sur des millions de PC sous Windows 11. C'est un peu comme si un policier enquêtait sur un voleur, mais décidait quand même de lui vendre la liste des codes d'accès aux villas sous vidéo-surveillance...
Il faut dire que DeepSeek R1, avec ses 671 milliards de paramètres, a de quoi séduire Microsoft. Après tout, quoi de mieux qu'un modèle IA extrêmement performant, optimisé pour fonctionner localement sur les NPUs des nouveaux PC Copilot+ ? Oui, la même technologie qui fait l'objet de l'enquête va permettre de booster la performance de vos ordinateurs tout en faisant tourner une IA ultra-performante, localement, et sans avoir à toucher aux serveurs cloud. Mais bien sûr, ce n'est pas comme si Microsoft ne voulait pas être un peu plus "sécurisé" avec un modèle concurrent chinois. Non, pas du tout. C'est une innovation, un compromis, un geste pour la science… Et un peu pour la performance aussi, admettons-le.
Et pendant que Microsoft et OpenAI se chamaillent sur la provenance des données, l’IA chinoise, elle, s’installe tranquillement dans nos PC. Une petite révolution, en somme. Mais l’essentiel, c’est qu’à la fin de la journée, ce qui compte, c’est que DeepSeek, même sous enquête, a gagné le jackpot : une place de choix dans l'écosystème Windows 11. Ironie du sort, quand tu nous tiens...
DeepSeek R1 représente-t-il l'avenir de l'IA embarquée ou suscite-t-il plus de questions qu'il n'apporte de solutions ? Et pendant que les États-Unis interdisent TikTok sous prétexte de risques liés aux technologies chinoises, ils se précipitent sur l'intégration d'une IA chinoise au cœur de Windows 11. Après tout, pourquoi se soucier des données personnelles quand on peut intégrer un modèle d'IA ultra-performant dans chaque PC ? Les lignes semblent floues, mais l'important reste la course à l'innovation...(et booster au passage les ventes d'un produit caducque comme Windows 11).
Da-laaaaaas, ton univers impitoyaaaaaaaaaableu !
Sources multiples :
Informatique News
Wikipedia
JustGeek
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Les premiers pas chaotiques de l'I.A. Lucie
Le 23 janvier 2025, la société française Linagora dévoilait à grand renfort de communication son intelligence artificielle nommée LUCIE. Ce modèle de langage élaboré dans une démarche open source était rendu accessible au grand public pour une phase d'expérimentation d'un mois. Malheureusement, deux jours seulement après son lancement, les critiques acerbes et moqueries des internautes ont contraint les concepteurs à suspendre temporairement l'accès à la plateforme.

LUCIE, présentée comme une IA générative adaptée à des usages éducatifs, s'est rapidement retrouvée sous le feu des critiques. Des utilisateurs ont partagé des exemples de réponses absurdes, voire choquantes : de l'incapacité à résoudre des opérations mathématiques simples à des propos inacceptables tels que la défense de discours haineux. Ces dérives ont suscité une indignation générale, notamment après qu'un formateur en réseaux sociaux, Vincent Flibustier, ait exposé une interaction où LUCIE reproduisait des discours antésémites de façon désinvolte.
Des failles liées à une absence de garde-fous
Les créateurs de LUCIE, tout en reconnaissant ces défaillances, ont expliqué que leur IA était encore à un stade expérimental. Dépourvue de dispositifs systématiques de modération et faiblement optimisée pour interagir avec des humains, LUCIE n'était pas prête à être exposée au grand public. Alexandre Zapolsky, co-fondateur de Linagora, a admis que l'enthousiasme avait pris le pas sur la prudence : « Nous avons maladroitement ouvert le service, pensant qu'il intéresserait uniquement notre communauté technique ».
Un projet éthique mais précipité
LUCIE s'inscrit dans une démarche ambitieuse visant à créer une intelligence artificielle générative 100% open source et éthique. Soutenue par le consortium OpenLLM-France dans le cadre du plan d'investissement France 2030, cette IA avait pour objectif de réduire la dépendance technologique à l'égard des grands acteurs étrangers. Cependant, les experts estiment que la stratégie de déploiement n'était pas adaptée. Anis Ayari, ingénieur en IA, plaide pour des expérimentations fermées avant toute mise en ligne publique.
Malgré ces maladresses, certains analystes, comme le sociologue Yann Ferguson, rappellent que les débuts d'autres IA génératives, notamment ChatGPT, n'ont pas été sans embûches. Ces premières phases d’apprentissage permettent souvent d’améliorer les modèles grâce aux retours des utilisateurs.
Des critiques sur les liens politiques
En marge des critiques techniques, Linagora a également fait face à des accusations liées à ses présumés liens avec Emmanuel Macron. Certains internautes ont exhumé un article de presse de 2017 mentionnant le soutien financier d'Alexandre Zapolsky à la campagne présidentielle du chef de l'État. Une polémique que le cofondateur de Linagora a cherché à dissiper en insistant sur l'indépendance totale du projet vis-à-vis de l'État.
... et après ?
Malgré cet épisode tumultueux, Linagora et ses partenaires prévoient de poursuivre le développement de LUCIE. L'équipe entend revoir sa stratégie de communication et renforcer la collaboration avec la communauté scientifique pour améliorer les performances du modèle. Un appel à la création d'un corpus francophone open source plus consistant a été lancé afin de pallier le manque de données d'entraînement.
Pour l'instant, la plateforme LUCIE reste suspendue. Ses concepteurs appellent au respect du travail des chercheurs, rappelant que l'objectif final est de proposer une alternative éthique et transparente dans le domaine de l'IA générative. Reste à voir si LUCIE saura surmonter ces débuts chaotiques pour s’imposer comme une référence française en matière d’IA open source.
Sources multiples :
France Info
Goodtech
Linagora
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Suspension des services de WordPress.org : un signal d'alarme pour l'open source
En décembre 2024, Matt Mullenweg, co-fondateur de WordPress.org et CEO d’Automattic, a annoncé la suspension temporaire de plusieurs services essentiels de la plateforme phare du CMS open source. Cette décision, inédite en 21 ans, a secoué la communauté mondiale des développeurs, créateurs de contenu et utilisateurs de WordPress.

Les raisons de la suspension
Deux facteurs principaux ont motivé cette décision :
• Les attaques juridiques croissantes de WP Engine contre Automattic, mettant en péril la stabilité de WordPress.org.
• L’épuisement des bénévoles qui assurent le bon fonctionnement de la plateforme.
Le 20 décembre 2024, Matt Mullenweg a expliqué que les poursuites légales, notamment une injonction préliminaire obtenue par WP Engine le 11 décembre, accaparaient des ressources essentielles, entravant les progrès de la plateforme. Ce contexte tendu a poussé Automattic à réévaluer ses priorités, mettant en avant le besoin de protéger les équipes et de gérer plus sainement ses opérations.
Les services impactés
La suspension a particulièrement touché :
• La soumission de nouveaux répertoires de plugins, thèmes et photos.
• L’enregistrement de nouveaux comptes utilisateurs.
Ces restrictions ont perturbé les activités des développeurs et créateurs de contenu, essentiels à l’écosystème WordPress. Par exemple, l’achat de billets pour le WordCamp a été affecté avant qu’une solution ne soit trouvée par Joost de Valk.
Le 3 janvier 2025, Alex Shiels a confirmé la reprise complète des services, marquant la fin de cette pause qui a, selon les termes de Matt Mullenweg, permis un recentrage stratégique.
La communauté : un bastion de résilience
Malgré les défis, la communauté WordPress a montré une résilience remarquable. Des forums, réseaux communautaires et initiatives locales ont permis de maintenir l’intégrité des sites et de fournir des solutions temporaires aux utilisateurs affectés. Les fonctions comme la localisation et les forums, moins dépendantes de la modération, ont continué à opérer, soulignant la force du modèle open source.
Une crise révélatrice
La suspension temporaire des services de WordPress.org est un signal d’alarme pour la communauté open source. Elle invite à repenser la gouvernance et les mécanismes de soutien pour assurer la continuité des projets essentiels. Plus que jamais, la créativité et la solidarité de la communauté WordPress seront des atouts cruciaux pour naviguer à travers les défis futurs.
Sources multiples :
Siecle Digital
Wordpress
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Les logiciels libres et open source (FOSS) offrent un socle vital mais fragile dans le monde numérique
Les FOSS sont la colonne vertébrale de notre ère numérique. Ils alimentent nos smartphones, nos applications, nos services en ligne et même les infrastructures critiques. Pourtant, comme le révèle l’étude Census III, cet écosystème repose souvent sur des bases précaires. Dépendance aux comptes individuels, logiciels obsolètes encore largement utilisés, ou encore sécurité insuffisante des dépendances... Les défis ne manquent pas.

Cette étude, menée par l'université d'Harvard et The Linux Foundation, nous éclaire sur les forces et faiblesses des FOSS. Elle met aussi en lumière des solutions possibles pour garantir leur pérennité (un peu comme Eudéeffe qui vous doit plus que la lumière !). Voici l'analyse de ce qu'il faut en retenir.
Un écosystème dynamique mais sous pression
Il faut se rendre à l'évidence, l’écosystème JavaScript, et particulièrement npm, se distingue par son omniprésence. Avec des bibliothèques comme react-dom (pour les interfaces utilisateur) ou lodash (manipulation de données), npm domine les classements. Mais cette dépendance massive soulève des problèmes. L’étude montre que 47 % des packages npm contiennent une ou zéro fonction, une caractéristique de la "micro-modularité" de JavaScript.
Bien que cette approche favorise l’innovation rapide, elle entraîne aussi une hyper-dépendance, j'en fais souvent les frais à titre personnel. Chaque projet repose sur des dizaines, voire des centaines de petites bibliothèques, rendant les audits de sécurité complexes et augmentant les risques de failles.
Le boom des bibliothèques cloud
Une autre tendance forte relevée par le Census III est la montée en puissance des bibliothèques cloud. Des outils comme boto3 (pour AWS) ou google-cloud-go (pour... Google Cloud) font leur entrée dans les classements. Cela reflète la transformation des infrastructures numériques, de plus en plus tournées vers les services cloud. Cependant, cette concentration des dépendances sur quelques géants technologiques pose des risques en cas de vulnérabilités ou de dysfonctionnements.
Rust, où la montée d’une alternative sûre
En réponse aux failles de sécurité mémoire des langages comme C et C++, Rust s’impose progressivement et massivement. Le rapport note une augmentation de 500 % de l’utilisation des bibliothèques Rust depuis 2020. C’est une excellente nouvelle pour un écosystème souvent critiqué pour ses problèmes de sécurité, notamment dans les systèmes critiques. Sans oublié la rapidité des applications développées avec ce language.
Des défis structurels à surmonter grâce à la contribution d'une poignée de développeurs
L’un des constats les plus alarmants du Census III est que de nombreux projets critiques reposent sur une ou deux personnes seulement. Parmi les 50 principaux projets non-npm étudiés, 40 % ont un ou deux contributeurs responsables de plus de 80 % des commits en 2023. Cette concentration rend ces projets vulnérables en cas d’abandon, de surcharge ou de compromission de comptes.
Les incidents récents montrent que ces risques ne sont pas théoriques. Le retrait soudain du package left-pad en 2016 a "cassé Internet" pendant plusieurs heures. Plus grave, en 2022, un développeur a saboté ses propres bibliothèques (colors.js, faker.js) en introduisant une boucle infinie (c'est malin !).
L’héritage des logiciels obsolètes
Le rapport dénonce aussi la persistance des logiciels dépassés. Par exemple, le package minimist reste largement utilisé malgré l’existence de solutions modernes comme yargs. Ces logiciels hérités, souvent non maintenus, augmentent les risques de sécurité. L’étude appelle à faciliter la transition vers des alternatives récentes et suivies, en fournissant des outils pour réduire les coûts et les efforts nécessaires.
Un manque de standardisation des dépendances
Enfin, l’absence d’un schéma de nommage uniforme pour les composants logiciels complique la gestion des dépendances. L’adoption de formats comme purl (Package URL) pourrait améliorer la transparence et la sécurité, mais ces initiatives restent embryonnaires. Ce manque de standardisation ralentit les audits et compromet les efforts de sécurisation des chaînes d’approvisionnement logicielles.
Agir pour sécuriser les fondations du numérique
Le Census III dresse un constat clair : l’écosystème des logiciels libres est à la fois un moteur d’innovation et un point de fragilité. Pour garantir sa pérennité, il est essentiel d’agir sur plusieurs fronts :
- • Renforcer la sécurité des contributeurs : promouvoir l’authentification multi-facteurs et migrer les projets critiques vers des comptes organisationnels.
- • Investir dans les projets stratégiques : financer les bibliothèques les plus utilisées et soutenir leurs contributeurs.
- • Faciliter les transitions technologiques : accompagner les migrations vers des outils modernes comme Rust ou Python 3.
- • Standardiser les dépendances : adopter des formats comme purl pour simplifier les audits et améliorer la traçabilité.
Comme le souligne l’étude :
Les logiciels libres ne sont pas seulement des outils, mais les fondations invisibles de l’économie numérique. Leur santé est essentielle à notre avenir.
Alors, en tant qu’utilisateur ou développeur, que pouvez-vous faire pour soutenir cet écosystème vital ? Peut-être commencer par examiner vos dépendances... et envisager de contribuer !
Sources multiples :
Le rapport Census III
The Linux Foundation
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Publié le par Technifree
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L'enseignement de l’histoire face aux images manipulées
À l’heure où les images circulent massivement en ligne, souvent sorties de leur contexte ou manipulées, enseigner l’histoire devient un défi. Cet article explore comment les enseignants peuvent aider leurs élèves à développer un regard critique face à ces photographies trompeuses. Il met également en lumière des outils comme le projet VIRAPIC, qui vise à rétablir la vérité historique et à lutter contre la désinformation numérique.

L’avènement de l’intelligence artificielle et la prolifération des contenus numériques remettent en question la manière dont nous enseignons et comprenons l’histoire. L’article que KAT m'a suggéré aujourd'hui rédigé par Mathieu Marly et Gaël Lejeune à partir du site The Conversation, met en lumière un défi crucial pour les enseignants d’aujourd’hui : comment préparer les élèves à naviguer dans un brouillard numérique où des photographies historiques parfois sorties de leur contexte ou manipulées, se répandent à une vitesse inédite ?
L’importance de contextualiser les images historiques
Un exemple frappant évoqué par les auteurs est une photographie prise en 1904 par la missionnaire Alice Seeley Harris pour dénoncer les violences dans l’État indépendant du Congo :

Ce cliché, souvent interprété comme un témoignage des exactions coloniales, révèle une autre facette de l’histoire lorsqu’on découvre les intentions de la photographe et la participation des Européens visibles sur l’image à une campagne de sensibilisation. Cette « polyphonie morale » illustre la complexité des sociétés européennes face à la colonisation.
L’absence de contexte historique transforme les images en supports polysémiques, propices aux mésinterprétations. Ce constat s’étend au traitement de nombreux autres clichés, comme celui partagé sur Twitter en 2024 pour commémorer la rafle du Vel d’Hiv, mais qui, en réalité, montre des suspects de collaboration après la Libération. L’erreur, relayée par les algorithmes, reflète une méconnaissance générale et contribue à la désinformation historique.
Une méthodologie critique au service des élèves
Pour contrer cette dérive, les enseignants d’histoire sont invités à adopter une approche plus critique vis-à-vis des images en ligne. La méthode SANDI (Source, Auteur, Nature, Date, Intention) apparaît comme un outil fondamental pour évaluer et contextualiser les documents visuels. Pourtant, son utilisation reste encore limitée dans les manuels scolaires, souvent cantonnée à une simple légende illustrative. L’intégration d’une formation à la critique documentaire, en particulier sur les archives photographiques, devient donc une priorité pédagogique.
Le défi des contenus générés par l’IA
Le rapport d’Europol remonte un défi supplémentaire : d’ici 2026, une majorité des contenus en ligne seront générés par des IA. Ces technologies permettent déjà de créer des photographies réalistes mais fictives, brouillant davantage la distinction entre réalité et invention. Dans ce contexte, il est essentiel d’intégrer dans les cours d’histoire une éducation aux outils numériques et aux mécanismes algorithmiques qui influencent la diffusion des contenus.
VIRAPIC : un outil au service de la vérité historique
Face à ces enjeux, des initiatives comme le projet VIRAPIC émergent. Développée par l’Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe (EHNE) et le CERES de Sorbonne Université, cette plateforme vise à détecter et contextualiser les photographies virales liées à des évènements historiques. VIRAPIC ambitionne de réintégrer les images dans leur cadre historique et leur contexte en fournissant des informations vérifiées et accessibles via les moteurs de recherche.
Grâce à une stratégie de référencement optimisée, les pages EHNE/VIRAPIC apparaîtront parmi les premiers résultats, offrant aux internautes une alternative crédible face aux contenus décontextualisés. Ce projet, en reliant la rigueur des historiens aux usages numériques, se positionne comme un rempart contre la désinformation et un soutien précieux pour les enseignants et les élèves.
Enseigner l’histoire à l’ère numérique
L’enjeu pour les enseignants est désormais double : transmettre une compréhension critique du passé et outiller les élèves face à un environnement numérique de plus en plus complexe. Former les jeunes générations à détecter les biais des algorithmes, à évaluer la crédibilité des sources et à contextualiser les images historiques n’est plus une option, mais une nécessité.
L’avenir de l’enseignement de l’histoire réside dans cette capacité à conjuguer tradition académique et innovation numérique. VIRAPIC et d’autres outils similaires constituent des alliés stratégiques pour relever ce défi et garantir une transmission rigoureuse et éclairée de notre mémoire collective.
Article rédigé avec l'aide partielle de ChatGPT 4o (tournures de phrases)
Source :
The Conversation
Publié le par Technifree
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Mozilla Fondation réduit ses effectifs de 30 % pour se recentrer sur sa mission face aux défis technologiques
La Fondation Mozilla, l'organisme à but non lucratif qui soutient le navigateur Firefox, a récemment annoncé un licenciement de 30 % de ses effectifs, en invoquant une « vague de changements implacable ». Cette restructuration vise, selon Mozilla, à accroître son agilité et son impact face aux défis technologiques actuels.

Interrogé par TechCrunch, le responsable de la communication de la Fondation Mozilla, Brandon Borrman, a confirmé cette réduction de personnel par e-mail.
"La Fondation Mozilla réorganise ses équipes pour devenir plus agile et pour maximiser son impact, alors que nous accélérons nos efforts pour assurer un avenir technologique plus ouvert et équitable pour tous. Cela implique malheureusement la fin de certains projets et la suppression de postes associés, afin de recentrer notre travail pour l’avenir", a-t-il déclaré.
Selon les déclarations fiscales de la Fondation, Mozilla employait environ 60 personnes en 2022. Cependant, au moment de ces licenciements, l’effectif était proche de 120 employés, selon une source anonyme. Mozilla n’a pas contesté ce chiffre.
Il s’agit du deuxième licenciement chez Mozilla cette année, le premier ayant affecté plusieurs employés travaillant sur la partie de l’organisation dédiée au développement du navigateur Firefox.
Mozilla se compose de plusieurs entités, notamment la Mozilla Corporation, qui développe Firefox et d'autres technologies, et la Fondation Mozilla, une organisation à but non lucratif et exonérée d'impôts, qui supervise la gouvernance de l’organisation et oriente ses politiques.
Une grande partie du travail de Mozilla se concentre sur la défense de la vie privée, l’inclusion et la décentralisation des technologies, avec pour objectif de créer des expériences en ligne plus sûres et transparentes, au bénéfice des utilisateurs de Firefox et du public.
Dans un courriel adressé à l’ensemble des employés le 30 octobre, Nabiha Syed, directrice exécutive de la Fondation Mozilla, a confirmé que deux divisions majeures — la défense des droits et les programmes globaux — ne feraient plus partie de la structure de l’organisation.
Après la publication de cette annonce, Brandon Borrman a précisé à TechCrunch que la « défense des droits reste un principe central du travail de la Fondation Mozilla et sera intégrée dans toutes les autres fonctions », sans donner plus de détails.
Cette réorganisation s'inscrit dans la volonté de la Fondation, selon Syed, de produire une « narration unifiée et puissante », en révisant sa stratégie de communication.
"Notre mission chez Mozilla est aujourd’hui plus cruciale que jamais", a écrit Syed dans un e-mail adressé au personnel, dont une copie a été partagée avec TechCrunch.
Nous faisons face à une période de changements constants dans le monde technologique et au-delà, et mettre l'humain avant le profit semble de plus en plus radical.
Elle conclut en soulignant que cette période mouvementée requiert une concentration accrue, ce qui passe parfois par des choix difficiles, y compris l’abandon de certains travaux importants menés jusque-là.
Atteindre des objectifs ambitieux exige des décisions difficiles.
Sources multiples :
Techcrunch
Mozilla blog
Le Monde Informatique
Publié le par Technifree
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