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Peu importe la météo, notre modeste regard sur l'actu

À l'assaut de la jungle numérique, la France fixe enfin les règles du jeu pour les moins de 15 ans


Aujourd'hui, je mets mon chapeau d'Indiana Jones (sans le fouet) pour vous emmener dans une expédition au cœur de la jungle numérique. Non, il ne s'agit pas du dernier jeu vidéo à la mode, mais de notre bonne vieille réalité, augmentée par des lois toutes fraîches. En France, les plateformes de réseaux sociaux sont maintenant tenues par une laisse législative plutôt serrée : pas d'inscription sans l'accord des parents pour les moins de 15 ans. Mais pourquoi cette soudaine envie de jouer les parents poules ? Plongeons ensemble dans ce marécage législatif.

Crédit image : Laminute.info

Episode 1 - Le décor : un gouvernement en mode protecteur.
Imaginez un monde où nos "petits" ne seraient pas laissés seuls face aux dangers de la jungle sans un guide expérimenté. C'est en quelque sorte ce que propose le gouvernement français avec la loi sur la majorité numérique, instaurée officiellement le 7 juillet 2023. Selon cette loi, pas de compte TikTok, Instagram ou Snapchat pour les moins de 15 ans sans un feu vert parental. C'est un peu comme demander une autorisation pour sortir jouer après le dîner, mais à une échelle beaucoup plus grande... et plus numérique.

Episode 2 - Les rencontres du troisième type : gouvernement vs géants du web.
C'est à Bercy que la scène se passe. Marina Ferrari, notre secrétaire d’État du moment chargée du Numérique, convoque les grands de ce monde numérique — pensez Meta, X, TikTok — pour une petite discussion amicale (ou pas) sur la mise en place de cette loi.
On leur demande de jouer le jeu, de coopérer sans faire d'histoires. Le but ? Protéger nos chers petits des griffes des contenus illicites et autres joyeusetés du net.

Episode 3 - La résistance : des obstacles à la pelle !
Ah mais attention, les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles n'y paraissent ! Entre la technique qui patine pour vérifier l'âge de façon fiable (sans parler des risques d'usurpation d'identité), et les questions de liberté individuelle qui font froncer les sourcils à la Commission européenne, on est loin du compte. Et puis, il y a ce petit détail : les enfants français ont en moyenne leur premier smartphone à 9,9 ans et beaucoup se retrouvent déjà sur les réseaux sociaux bien avant 15 ans.

Episode 4 - Les enjeux : plus qu'une simple loi.
Le président Macron lui-même entre en scène, nous rappelant qu'on n'envoie pas un enfant seul dans une jungle ! Avec des mots forts et un appel à l'Europe pour serrer les rangs, la France veut remettre de l'ordre dans ce Far West numérique. C'est une question de modération, de sécurité et de responsabilité.

Episode 5 (la fin) : un chantier toujours en cours...
Dans ce dernier opus de la saga "Majorité Numérique", la loi est là, mais son application reste un gigantesque chantier en cours. Entre les défis techniques et les débats juridiques, il va falloir que tout le monde mette la main à la pâte — gouvernement, plateformes, parents, et oui, même nous, utilisateurs. On n'est pas encore sortis de la jungle, mais au moins, maintenant, on a une boussole et un plan (bon, OK, c'est une boussole Wish et un plan Temu ... mais bon...ça devrait faire l'affaire).

Voilà pour notre excursion du jour dans la jungle numérique française. J'ai l'impression d'avoir fait une critique sur Allociné plutot qu'un article en vrai, mais je pense que cette histoire est loin d'être terminée, chaque jour apportant son lot de rebondissements, je pense qu'il y aura une saison 2.
Gardez vos smartphones à portée de main, mais n'oubliez pas de vérifier les paramètres de confidentialité, on ne sait jamais qui rôde dans les parages !


Sources multiples :
La Nouvelle République
La Minute.info
La loi n° 2023-566 du 7 juillet 2023


Publié le par Technifree


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Accrochez-vous, votre adresse IP est devenue la star d'une nouvelle série : "Big Data Brother" !


Imaginez-vous confortablement installé devant votre ordinateur, en train de parcourir vos sites préférés ou de streamer le dernier épisode de votre série favorite. Pendant ce temps, sans que vous le sachiez, votre adresse IP pourrait être en train de divulguer plus d'informations sur vous que votre profil Facebook. La raison ? Un récent arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne vient de changer les règles du jeu.

Crédit image : Podsafeaudio

Surveillance facilitée : Quand la justice européenne ouvre la boîte de pandore.
Dans un revirement surprenant par rapport à sa jurisprudence antérieure, la CJUE a décidé que l'accès aux adresses IP associées à l'identité civile d'un internaute n'était pas si sensible que ça. Finie l'époque où l'on gardait ces données sous clé, réservées uniquement pour les grands méchants loups de la criminalité grave. Maintenant, elles semblent être devenues un livre ouvert pour les autorités, prêtes à être feuilletées pour des raisons plus "triviales".

Hadopi, le retour : Une surveillance plus musclée que jamais.
Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, Hadopi est cette autorité française qui veille à ce que chacun reste dans les clous du droit d'auteur sur internet. Avant, elle devait se contenter de vous envoyer un petit rappel si vous franchissiez la ligne. Mais avec la nouvelle décision, Hadopi pourrait bientôt avoir accès à votre identité juste en croisant votre adresse IP avec une œuvre culturelle téléchargée. Heureusement, il y a une petite consolation : il y aura un semblant de contrôle avant que cet accès ne soit autorisé, un peu comme un coup de tampon "vu et approuvé".

Fin de l'anonymat : Un nouveau visage pour internet.
Il fut un temps où l'anonymat en ligne était un droit presque sacré, protégé par la directive ePrivacy. Mais ce temps semble révolu. En permettant un accès quasi-libre à l'identité civile liée aux adresses IP, la CJUE a peut-être sonné le glas de l'anonymat en ligne. Désormais, mieux vaut penser à deux fois avant de cliquer, car chaque clic pourrait révéler un peu plus sur qui vous êtes vraiment.

Big Data Brother est en train de regarder
Alors que l'Europe faisait figure de championne de la protection des données avec le RGPD, ce nouvel arrêt pourrait bien marquer un tournant. L'avenir nous dira si nous avons franchi un point de non-retour vers une surveillance plus poussée, ou si d'autres voix s'élèveront pour rappeler l'importance de garder notre vie privée... privée.

Sur ce, la prochaine fois que vous naviguerez sur le web, souvenez-vous : votre adresse IP pourrait bien être la vedette d'un épisode de "Big Data Brother". Souriez, vous êtes (peut-être) filmés !


Sources :
La Quadrature du Net
Arrêt de la cour

Publié le par Technifree


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L'état à l'ère numérique, le nouveau visage de l'Administration francaise


Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C'est toujours ce que je me dit (depuis ma plus tendre enfance). Après avoir écouté le Podcast sur France Inter de Xavier de La Porte (L'Obs) avec comme invitée Marie Alauzen, chercheuse au CNRS, je m'y retrouve un peu dans les questions et réflexions du débat. Découvrez ici comment la transformation digitale de l'État façonne nos interactions quotidiennes, les défis de l'inclusion et les réflexions sur le rôle des technologies dans nos vies de tous les jours.

Crédit image : Radio France ©AFP

La numérisation de nos rapports à l'État est un phénomène de plus en plus prégnant, caractérisé par une interaction accrue via des interfaces numériques telles que des sites internet et applications. Cet engouement technologique, souvent désigné sous le terme d'"État plateforme", suggère une transition vers un modèle où l'État agit en tant que facilitateur de services via des plateformes numériques. Cependant, cette transformation soulève d'importantes questions sur l'inclusion, l'efficacité et l'impact social de telles initiatives.

Les origines
L'idée d'un "État plateforme" a gagné en popularité en France sous la présidence de François Hollande, inspirée par des concepts similaires en vogue dans la Silicon Valley, tels que ceux proposés par Tim O'Reilly avec "Government as a Platform". Cette notion a été reprise et développée par des figures telles que Nicolas Colin et Henri Verdier dans leur ouvrage L'Âge de la multitude, faisant le lien entre innovation technologique et gouvernance publique.


C'est un État qui se met en relation avec ses administrés, comme le fait une plateforme par des interfaces numériques et des services en ligne.

Cette analogie aide à visualiser l'État non plus comme un monolithe inaccessible, mais comme un facilitateur, un point de connexion entre les divers services et les citoyens, rendant les interactions plus fluides et moins intimidantes.

L'adoption du modèle de l'État plateforme a été rapide et parfois précipitée, entraînant divers problèmes. Le premier est la fracture numérique, qui laisse une partie significative de la population incapable de naviguer dans ces nouveaux systèmes administratifs numériques.

En outre, cette transformation a souvent été menée sans une réflexion suffisante sur les besoins réels des utilisateurs ou les implications à long terme, concentrant les efforts sur l'innovation plutôt que sur la durabilité des services.

Les conséquences sociales
Le passage à un modèle d'État plateforme a également des implications profondes sur l'exclusion sociale. Les personnes non familières avec les technologies numériques se retrouvent souvent délaissées, sans accès aux services nécessaires (ma mère pour exemple). En réponse, des initiatives telles que France Connect ont été mises en place pour tenter de centraliser et simplifier l'accès aux différents services administratifs, mais ces solutions ne sont pas sans leurs propres défis, notamment en termes de sécurité et de confidentialité des données.


Maman, pour déclarer tes impôts, tu clique juste sur le bouton "France Connect" pour pouvoir te connecter. Oui, je veux bien, mais faudrait déjà que je commence à allumer l'ordinateur de ton père non ? (dit elle tout en nettoyant l'écran avec le naperon qui était délicatement posé sur celui-ci)


Critiques et Réflexions
Les critiques de l'État plateforme argumentent que cette approche pourrait devenir une "coquille vide", un ensemble de technologies et de procédures sans direction claire ou bénéfice tangible pour le citoyen. De plus, le risque de dépendance à des plateformes technologiques privées et étrangères, comme Google ou Facebook, soulève des questions de souveraineté et de contrôle des données personnelles.

Sous l'administration actuelle, des concepts comme l'administration proactive tentent de remodeler l'approche de l'État plateforme, en mettant l'accent sur une personnalisation du service public qui anticipe les besoins des citoyens sans qu'ils aient à initier les démarches.

La modernisation de l'État par la numérisation est un projet ambitieux qui continue d'évoluer. Toutefois, il est crucial de mener ce projet avec une réflexion critique sur son impact réel sur la vie des citoyens, et de s'assurer que la technologie serve véritablement l'intérêt public plutôt que de simplement digitaliser des processus existants sans gains d'efficacité ou d'équité. La route vers un État véritablement "plateforme" est encore longue et semée d'embûches, nécessitant une vigilance constante pour garantir qu'elle reste alignée avec les valeurs démocratiques et les droits des citoyens.


[...] En fait chaque administration fait, et depuis longtemps, des services publics en ligne. Par exemple l'administration des impôts qui est une des pionnières là-dessus n'a pas du tout attendu l'État plateforme. Donc l'état plateforme c'est un moment, je pense, de cristallisation, d'une réflexion, d'enthousiasme. Mais c'est pas toute l'administration, c'est pas tout l'état. Et finalement quantitativement, c'est sans doute très peu de nos services publics en ligne [...]


Ecouter le Podcast sur France Inter


Sources :
Radio France
La thèse de Marie Alauzen


Publié le par Technifree


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la police prédictive, une solution miracle ou une menace pour les libertés publiques ?


La police prédictive est un sujet qui fait débat depuis plusieurs années. Avec l'avènement des technologies numériques et de l'intelligence artificielle, cette pratique a pris une nouvelle dimension et suscite de plus en plus d'inquiétudes quant à son impact sur les libertés publiques. Parmi les outils de police prédictive disponibles sur le marché, le logiciel Smart Police, développé par l'entreprise nantaise Edicia (cocorico !), se démarque par ses fonctionnalités et son déploiement dans plusieurs villes en France et aux États-Unis.

Crédit image : Edicia

Smart Police est présenté comme une solution tout-en-un pour faciliter le travail des polices municipales. En plus de dématérialiser les tâches administratives, le logiciel propose un module de police prédictive qui utilise l'intelligence artificielle pour anticiper et visualiser les événements de délinquance. Selon Edicia, plus de 350 villes utilisent ses solutions pour améliorer la sécurité et la tranquillité de leurs administrés.

Cependant, l'utilisation de la police prédictive soulève de nombreuses questions éthiques et juridiques. Tout d'abord, le manque de transparence autour du fonctionnement de l'algorithme utilisé par Smart Police crée un effet "boîte noire" qui rend difficile toute compréhension et évaluation de son impact réel. Ensuite, la police prédictive repose souvent sur des corrélations statistiques qui ne suffisent pas à établir des liens de causalité. Ainsi, des postulats tels que la théorie des vitres brisées, qui consiste à réprimer rapidement et fermement les petits actes de délinquance pour éviter une dégradation vers des actes plus graves, sont remis en cause par la sociologie.

De plus, l'utilisation de données externes telles que des indicateurs socio-économiques, des données d'urbanisme, la météo ou encore des informations provenant des réseaux sociaux pour nourrir l'algorithme de prédiction soulève des questions quant à la protection de la vie privée et à la non-discrimination. En effet, l'utilisation de ces données peut conduire à une surveillance accrue de certaines populations ou de certains quartiers, renforçant ainsi les stéréotypes et les préjugés.

Enfin, l'efficacité réelle de la police prédictive est difficile à évaluer. Bien que l'entreprise Edicia affirme que son logiciel permet une augmentation de 50% de l'efficacité des plans de prévention de la délinquance, une baisse de 20% des incivilités et de l'insalubrité, ainsi qu'une baisse de 30% du sentiment d'insécurité, aucune étude indépendante n'a été publiée pour confirmer ces chiffres.

Face à ces enjeux, la société civile et les pouvoirs publics commencent à se mobiliser. En France, l'association La Quadrature du Net a mené une enquête sur plusieurs logiciels de police prédictive, dont Smart Police, et a publié un rapport détaillé sur les risques et les limites de ces outils. Au niveau européen, le Parlement européen s'est prononcé en faveur de l'interdiction des technologies de police prédictive fondées sur des approches géographiques, telles que Smart Police, dans le cadre de l'IA Act.

En tout cas, la police prédictive est un sujet complexe qui soulève de nombreuses questions éthiques, juridiques et sociétales. Bien que les outils tels que Smart Police puissent sembler attractifs pour les forces de l'ordre, il est essentiel de prendre en compte les risques et les limites associés à leur utilisation. La transparence, la protection de la vie privée et la non-discrimination doivent être au cœur des préoccupations des pouvoirs publics et des entreprises qui développent ces technologies.


Source :
Numerama

Publié le par Technifree


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La publicité arrive à grands pas dans Windows 11


J'en ai rêvé, Microsoft l'a fait ! Eh oui, non seulement Windows 11 est payant, mais maintenant vous allez avoir droit à de la pub en plus, elle est pas belle la vie ?

Crédit image : Nothing Ahead

Microsoft a récemment déployé une mise à jour facultative pour Windows 11, KB5036980, qui introduit des « suggestions » dans le menu Démarrer. Ces suggestions sont en réalité des publicités pour des applications à récupérer dans le Store. Bien qu'elles puissent être facilement désactivées, cette pratique reflète un problème croissant et suscite des inquiétudes quant à l'expérience utilisateur.

La section « Nos recommandations » du menu Démarrer affichait auparavant les dernières applications installées et les fichiers utilisés par l'utilisateur. Désormais, elle présentera également des logiciels que l'utilisateur ne possède pas, en provenance du magasin d'applications de Microsoft. L'objectif est d'inciter les utilisateurs à installer ces applications et d'encourager les développeurs à proposer leurs applications sur la plateforme de la firme de Redmond.

Microsoft précise que les applications affichées proviennent d'une « petite sélection de développeurs triés sur le volet » (ou peut être ceux qui ont les moyens de mettre du pognon sur la table ...). La société semble vouloir avancer rapidement sur ce sujet, car les tests autour de cet ajout n'ont débuté qu'il y a deux semaines dans le canal bêta. Habituellement, plusieurs mois sont nécessaires avant de voir un test se concrétiser ou non.

Heureusement, il est possible de désactiver ces recommandations/publicités. Pour cela, il suffit de se rendre dans les Paramètres de Windows 11, de cliquer sur le menu Personnalisation, puis sur la section Démarrer, et enfin de décocher la case « Afficher des recommandations pour les conseils, les raccourcis, les nouvelles applications.... ».

Cette initiative de Microsoft s'inscrit dans une stratégie plus large qui semble rendre son système d'exploitation moins attrayant pour certains utilisateurs. Entre les changements de visuels du menu Démarrer, l'introduction de publicités et la surveillance de l'IA, il est possible que Windows 11 ne s'attire pas les faveurs des usagers. Cette version de l'OS n'est pas la plus aimée ; Windows 10, en comparaison, rencontre beaucoup plus de succès.

Ne serait il pas le moment de commencer à se tourner vers linux ?

De plus en plus d'utilisateurs se tournent vers Linux en raison des préoccupations concernant la confidentialité, la sécurité et la personnalisation de leur système d'exploitation. Avec l'arrivée de publicités dans le menu Démarrer de Windows 11, certains utilisateurs peuvent être tentés de faire le pas.

Linux est un système d'exploitation qui offre de nombreux avantages par rapport à Windows. Il est gratuit et open source, ce qui signifie que les utilisateurs peuvent le télécharger, l'utiliser et le modifier gratuitement. En outre, Linux est réputé pour sa sécurité et sa stabilité, ce qui en fait un choix populaire pour les serveurs, les systèmes embarqués et les postes de travail.

Linux offre également une grande flexibilité en termes de personnalisation. Les utilisateurs peuvent choisir parmi une grande variété de distributions, chacune avec ses propres caractéristiques et avantages. De plus, Linux prend en charge une grande variété de logiciels open source, ce qui permet aux utilisateurs de trouver des alternatives gratuites à de nombreux logiciels propriétaires coûteux.

Cependant, le passage à Linux peut être difficile pour certains utilisateurs, en particulier ceux qui sont habitués à l'interface utilisateur de Windows (quoiqu'avec Mint ... ce n'est plus très vrai...). Linux peut également être plus difficile à configurer et à utiliser pour les utilisateurs qui ne sont pas familiers avec la ligne de commande, même si celle-ci se voit maintenant simplifiée par des outils graphiques. Au passage, Ubuntu vient de sortir la version 24.04 LTS "Noble Numbat" (marquant les 20 ans de Ubuntu) qui apporte encore beaucoup de nouveautés.

En fin de compte, le choix de passer à Linux dépend des préférences et des besoins de chaque utilisateur. Si vous êtes préoccupé par la confidentialité, la sécurité, la stabilité et la personnalisation de votre système d'exploitation, Linux peut être une excellente option à considérer. Cependant, si vous êtes habitué à l'interface utilisateur de Windows et que vous utilisez des logiciels propriétaires spécifiques, le passage à Linux peut être plus délicat.


Sources multiples :
Tom's Hardware
Microsoft
Les Numériques
Microsoft


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Game Over ! Le grand chambardement de l'industrie du jeu vidéo en 2024


Ces dernières années, l'industrie des jeux vidéo a connu un bouleversement sans précédent. Propulsée à des sommets durant la pandémie de COVID-19, elle fait aujourd'hui face à un réajustement brutal. Entre innovations technologiques et incertitudes économiques, les licenciements massifs de 2024 ne sont que la partie visible d'un iceberg complexe.

Crédit image : freepik

Lorsque le monde s'est figé sous l'effet des confinements, les jeux vidéo ont été une échappatoire pour des millions de personnes, propulsant l'industrie à des niveaux de profitabilité records. Les entreprises, anticipant une croissance continue, ont massivement investi et embauché. Aujourd'hui, alors que les effets de la pandémie s'estompent, ces mêmes entreprises doivent naviguer à travers les eaux tumultueuses d'un marché en saturation. En 2023, nous avons atteint un point de saturation dans le secteur, exacerbé par des taux d'intérêt élevés et une réduction des capitaux disponibles​​.

Des studios renommés aux startups ambitieuses, nul n'a été épargné. Des cas comme ceux de Ridgeline et Deviation Games illustrent des fermetures déchirantes, où même les projets les plus prometteurs n'ont pu voir le jour​ (Wikipedia)​. Riot Games et Twitch, quant à eux, ont procédé à des réductions drastiques, citant la nécessité de recentrer leurs activités après une expansion trop ambitieuse​. Et encore, je ne parle pas ici de la fermeture de Bethesda France (Fallout) qui reste un drame économique et social, surtout quand on voit le succès de la série sur Amazon vidéo, une publicité qui arrive trop tard.

Derrière les chiffres et les analyses financières, il y a des vies bouleversées. Nathan Kellman et Colin McInerney, deux développeurs touchés par ces vagues de licenciements, partagent une réalité sombre : l'industrie qu'ils aiment leur paraît de plus en plus inhospitalière​​. La désillusion est telle que beaucoup, notamment les jeunes talents, remettent en question leur avenir dans ce secteur.

Face à cette instabilité, les appels à la syndicalisation se font plus pressants. Les travailleurs du jeu vidéo, longtemps habitués à des cycles d'embauche et de licenciement rapides, cherchent désormais à se doter de structures capables de protéger leurs droits et leur bien-être​​.

Vers un avenir incertain mais nécessairement différent

Alors que l'industrie se prépare à affronter 2025, les stratégies se redéfinissent. L'adoption de nouvelles technologies et l'exploration de modèles économiques alternatifs pourraient être des clés pour éviter de futures crises. Peut-être est-ce le moment pour l'industrie de repenser son approche, de prioriser la durabilité sur l'expansion rapide et de rééquilibrer les attentes en termes de profitabilité et de responsabilité sociale.


Les licenciements massifs de 2024 ne sont pas juste un symptôme d'un marché en correction, mais un signal d'alarme pour une industrie à la croisée des chemins. C'est une invitation à envisager un futur où l'innovation et le respect de la force de travail marchent de pair, redéfinissant ce que signifie réussir dans le monde des jeux vidéo.

Comme je le dis très souvent, le capitalisme est le cancer de l'humanité, en voici une belle preuve !


Sources multiples :
Breakflip
Fastcompany
PC Gamer
LeDevoir


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La fin du divertissement, bienvenue dans l'ère de la distraction compulsive


Quand la culture et le divertissement cèdent leur place à l'addiction numérique, ma petite analyse sarcastique et inquiétante de notre avenir dominé par les écrans (tous les écrans !)

Crédit image : Pexels | Whicdhemein One

Dans un monde où les discours politiques sont devenus aussi passionnants qu'une sieste au soleil, il est grand temps de se tourner vers la culture, ce joyau qui évolue à la vitesse de la lumière. Oubliez les candidats qui se recyclent d'une élection à l'autre, et venez plutôt découvrir les bouleversements qui secouent le monde des arts et du divertissement.

En 2024, la culture est en pleine mutation, et il faut s'accrocher pour suivre le rythme. L'année dernière, mon discours sur l'état de la culture faisait autorité, mais aujourd'hui, Il est déjà plus dépassé qu'un Minitel dans un monde dominé par les smartphones. Nous vivons une époque effrénée et périlleuse pour l'économie créative, et rien ne semble pouvoir arrêter cette course folle.

Alors, laissez-moi vous raconter pourquoi le divertissement tel que nous le connaissons est mort, et ce qui se prépare pour prendre sa place. Contrairement à ce que pensent de nombreux créatifs, il n'y a pas que deux options : donner au public ce qu'il veut (le rôle du divertisseur) ou lui imposer des exigences (là où commence l'art). Cette vision est complètement dépassée.

En effet, nous assistons à la naissance d'une culture post-divertissement, qui ne sera d'aucun secours pour les arts ni pour la société en général. Même les mastodontes du divertissement sont en difficulté. L'industrie du cinéma, par exemple, est en crise : Disney voit tout rétrécir (sauf le salaire de son PDG), Paramount licencie 800 employés et cherche un nouveau propriétaire, Universal sort les films en streaming après seulement 3 semaines en salles, et Warner Bros gagne plus d'argent en annulant des films qu'en les sortant (et encore, je ne parle pas ici des fonds verts de Marvel).

Le monde de la musique n'est pas en reste. Aujourd'hui, les musiciens valent plus cher morts que vivants (rien qu'à voir les concerts symphoniques de Johnny ou l'énorme opération réalisée par Sony il y a quelques jours - l'investissement dans le catalogue de chansons de Michael Jackson pour une valeur de 1,2 milliard de dollars), et les labels préfèrent investir dans des catalogues existants plutôt que de lancer de nouveaux talents. Et que dire de la télévision, où le nombre de séries scénarisées commence à diminuer après des années de croissance ?

Mais alors, que va-t-il remplacer ce divertissement en déclin ? Eh bien préparez-vous à l'ère de la distraction, où le défilement incessant et les vidéos éclair de 15 secondes règnent en maîtres. Les réseaux sociaux se transforment en plateformes de divertissement addictives, où chaque stimulus ne dure que quelques secondes et doit être répété indéfiniment. (ahh les short de Youtube qui nous hypnotisent)

Ce modèle, basé sur la chimie de notre corps et l'addiction à la dopamine, est en passe de devenir plus important que les arts et le divertissement réunis. Les géants de la tech ne cherchent plus à trouver le prochain Michel-Ange ou Mozart, mais plutôt à créer un monde de junkies accros à leurs écrans.

Et ne croyez pas que cela s'arrêtera là. Les casques de réalité virtuelle et les mondes virtuels sont déjà en train de transformer nos vies en expériences passives et artificielles, comme dans le film The Matrix. Les conséquences sur notre santé mentale et notre bien-être sont inquiétantes, mais les PDG des entreprises technologiques ne semblent pas s'en soucier, tant que ça rapport du fric.

Alors, préparez-vous à vivre dans un monde où la culture avec un grand C et même le divertissement le plus simple seront remplacés par des activités compulsives et addictives. Et si vous pensiez que la vie d'artiste était difficile jusqu'à présent, attendez de voir ce que l'avenir nous réserve.

Mais ne désespérez pas trop vite. Il est encore possible de résister à cette tendance et de se déconnecter de temps en temps pour profiter du monde réel. Et qui sait, peut-être qu'un jour, nos dirigeants politiques se réveilleront et décideront de s'attaquer à ce problème. En attendant, restez accrochés à vos écrans, et n'oubliez pas de liker, partager et commenter cet article ! :-)


Publié le par Technifree


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La bulle de l'intelligence artificielle, entre spectacle et réalité


L'intelligence artificielle (IA) est au cœur de l'actualité et suscite un engouement sans précédent auprès du grand public. Les performances de systèmes tels que ChatGPT et Dall-E laissent entrevoir des possibilités fascinantes, mais aussi des limites et des risques qu'il convient de ne pas négliger. Penchons nous un peu sur la nature de cette technologie, ses avancées et ses écueils, ainsi que sur la bulle spéculative qui l'entoure.

Crédit image : pexels | Hatis Baran

De quoi parle-t-on ?

L'intelligence artificielle désigne un ensemble de techniques permettant à un logiciel d'être "entraîné" à partir de données d'apprentissage, plutôt que d'être programmé de manière déterministe. L'objectif est de permettre au logiciel de tirer des enseignements à partir de ces données et de prendre des décisions en fonction de paramètres modifiables. Cependant, cette approche soulève des questions de responsabilité en cas d'erreur ou de défaillance du système.

Les limites de l'IA (exemple de ChatGPT)

ChatGPT est un système de conversation basé sur l'intelligence artificielle qui fonctionne en prédisant le mot le plus probable à chaque étape de la conversation. Bien qu'il puisse donner l'impression de comprendre et d'interagir de manière humaine, il ne fait en réalité que suivre des schémas statistiques appris à partir de ses données d'apprentissage. Cette approche présente des limites, notamment en ce qui concerne la compréhension réelle du langage et la capacité à fournir des réponses pertinentes et adaptées.

La bulle spéculative autour de l'IA

L'engouement pour l'intelligence artificielle a entraîné une bulle spéculative, avec des investissements massifs dans des entreprises proposant des solutions basées sur l'IA. Toutefois, la réalité des performances et des capacités de ces systèmes est souvent bien éloignée des attentes suscitées. De plus, les coûts élevés en termes d'énergie et de données nécessaires à l'entraînement des algorithmes posent des questions éthiques et environnementales.

Les risques et les enjeux de l'IA

L'utilisation de l'intelligence artificielle soulève des questions éthiques et juridiques, notamment en ce qui concerne la responsabilité en cas d'erreur ou de dommage causé par un système d'IA. De plus, la collecte et l'utilisation de données personnelles pour entraîner les algorithmes peuvent porter atteinte à la vie privée et aux droits fondamentaux des individus. Enfin, la dépendance croissante à l'égard de l'IA pourrait entraîner une perte de contrôle et de compréhension des systèmes informatiques par les humains.


L'intelligence artificielle est une technologie prometteuse, mais dont les limites et les risques doivent être pris en compte. La bulle spéculative qui l'entoure tend à amplifier les attentes et à minimiser les défis auxquels elle fait face. Il est essentiel de développer une approche responsable et éthique de l'IA, en prenant en compte les enjeux éthiques, juridiques et environnementaux qu'elle soulève, et en veillant à ne pas surestimer ses capacités réelles.


Source :
Ploum

Publié le par Technifree


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Discord : la confidentialité des utilisateurs menacée par la vente de données


Spy Pet, un service en ligne qui collecte et vend des données de Discord à des entreprises et des forces de l'ordre, met en lumière les risques pour la confidentialité des utilisateurs de la plateforme de discussion en ligne.

Crédit image : Sergei Elagin/Shutterstock

Si vous utilisez Discord, soyez prudents ! votre activité sur les messages publics et les canaux vocaux a peut-être été collectée et vendue en ligne pour aussi peu que 5 $.

C'est le site 404Media qui a révélé l'affaire en premier lieu, rapportant qu'un service en ligne appelé Spy Pet collectait des données sur plus de 10 000 serveurs Discord. Les données collectées sont utilisées à diverses fins : Spy Pet les vend pour aussi peu que 5 $ en cryptomonnaie (y compris Bitcoin, Ethereum ou Monero) à quiconque le souhaite, mais surtout aux forces de l'ordre et aux organisations cherchant à entraîner des systèmes d'intelligence artificielle.

Selon le rapport, Spy Pet transforme essentiellement la plateforme fragmentée de Discord, où les utilisateurs peuvent poster sur des milliers de serveurs de leur choix, en un moyen facile de cibler l'activité d'un utilisateur. Toute personne qui paie peut décider de voir ce que vous avez publié et où, en un seul endroit. En gros, ça craint !

404Media a testé Spy Pet et a constaté qu'il fonctionnait comme annoncé. Bien que le site ne puisse pas confirmer les affirmations de Spy Pet selon lesquelles il détiendrait les données de plus de 14 000 serveurs, 600 millions d'utilisateurs et 3 milliards de messages, il a quand même pu acheter avec succès des données auprès de ce service. Il semblerait que l'on puisse rechercher un utilisateur spécifique pour environ 10 cents. (Je suppose que c'est tout ce que nous valons!)

Spy Pet dispose de données provenant d'une grande variété de serveurs, allant des communautés de jeux comme Minecraft, Among Us et Runescape, aux serveurs concernant la cryptomonnaie. Cependant, 404Media rapporte que de nombreux serveurs parmi les dizaines de milliers répertoriés ici ne disposent d'aucune donnée et ne semblent pas susceptibles d'être collectés.

Un nouveau problème pour la confidentialité sur Internet

Il s'agit évidemment d'une violation massive de la confidentialité des utilisateurs, mais c'est une histoire compliquée. Tout d'abord, Spy Pet ne collecte pas les messages directs : vos messages privés entre autres utilisateurs Discord sont en sécurité, ce sont seulement les messages que vous avez publiés sur les serveurs eux-mêmes qui sont concernés.

C'est là que les choses se compliquent : ces messages ne sont pas nécessairement privés. Toute personne qui rejoint le serveur pourra voir tout ce que vous publiez et pourrait collecter ces données elle-même. Théoriquement, si quelqu'un faisait partie de tous les serveurs Discord sur lesquels vous êtes actif, il pourrait effectuer sa propre collecte de données à la Spy Pet. Ce serait étrange de sa part, mais il pourrait le faire.

Ce que fait Spy Pet, bien sûr, va au-delà : ils collectent tellement de données et rendent possible la consultation de toutes vos activités pour un dixième de cryptomonnaie. De plus, ils les vendent à des sources auxquelles vous n'avez pas consenti. Les forces de l'ordre ne se soucient probablement pas de votre activité sur Discord, mais vous ne vous attendiez pas à ce que la police examine vos mèmes Minecraft. Il en va de même pour les entreprises d'intelligence artificielle : je ne voudrais pas que mes données Discord soient utilisées pour entraîner des modèles d'IA, même si ces entreprises manquent d'Internet pour entraîner leurs systèmes.

Ce que vous pouvez faire pour protéger vos données Discord

Malheureusement, il n'y a pas grand-chose à faire pour les données qui ont déjà été collectées : Spy Pet ne semble pas avoir d'intérêt à supprimer vos données de ses serveurs si elles s'y trouvent (se serait trop facile sinon !).

Cependant, à l'avenir, soyez vigilant face à tout bot qui souhaite rejoindre vos canaux Discord. C'est ainsi que Spy Pet semble avoir collecté toutes ces données en premier lieu. Ce n'est pas toujours facile, comme l'explique ce fil de discussion sur Reddit : certains bots ne se présentent pas comme tels, mais apparaissent comme de nouveaux comptes sans aucune information d'identification ou photo de profil, et restent silencieusement dans le canal pour collecter des données. Mieux vaut prévenir que guérir : expulsez les intrus suspects.

Si vous contrôlez le serveur, envisagez de prendre certaines mesures de confidentialité, comme le rendre privé ou modifier les paramètres de vérification du serveur. Ces changements ne garantiront pas la confidentialité, mais ils aideront à éloigner les bots de vos canaux.

Bien que cela ne paraisse pas aussi public que Twitter (X), considérez que tout ce que vous publiez sur Discord sera vu par tous. C'est vraiment une bonne règle de base pour tout ce qui n'est pas chiffré de bout en bout, mais aussi pour tout ce que vous publiez ou envoyez en ligne. Même dans les situations les plus sécurisées, rien sur Internet n'est infaillible, et quelqu'un, quelque part, pourrait voir ce que vous avez dit. Si vous rejoignez un serveur Discord, gardez cela à l'esprit avant de commencer à taper.


Source :
LifeHacker

Publié le par Technifree


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Le choc technologique et ses implications pour nos démocraties - la technopolitique expliquée par Asma Mhalla


Comprendre les enjeux politiques et géopolitiques sous-jacents au choc technologique et la nécessité d'une cogouvernance entre les États-Unis et l'Europe.

Crédit image : Decideurs Magazine

Dans son ouvrage "Technopolitique, comment la technologie fait de nous des soldats", Asma Mhalla explore les liens complexes entre la technologie et le politique, et leurs implications pour nos démocraties. Selon elle, la technopolitique est le croisement hybride entre politique et technologie, et elle sera l'une des plus grandes questions globales et transverses du XXIe siècle.

Les BigTech, tels qu'Amazon, Google, Microsoft, Open IA et Palantir, sont des entreprises dotées à la fois de puissance financière et de pouvoir sur leurs utilisateurs. Ils disposent d'outils de soft power (influence et diffusion de valeurs) et de hard power (comme les satellites). Cependant, Asma Mhalla ne considère pas les BigTech comme des États parallèles, mais plutôt comme des extensions de projection de puissance des États. Elle souligne l'importance de comprendre l'ambivalence des relations entre les BigTech et les États.

Face aux BigTech, Asma Mhalla introduit la notion de BigStates, des États qui ont à la fois des velléités de pouvoir sur leur population et de pouvoir dopé par l'intelligence artificielle. Les BigStates comprennent les États-Unis, la Chine, la Russie et Israël, mais pas la France ou l'Europe. Selon Asma Mhalla, l'Europe a pris du retard et minoré la question technologique par manque de vision politique dans un contexte de mondialisation et de désindustrialisation. Elle n'a pas réussi à faire éclore de véritables champions locaux et fait face à un décalage entre le contenu à intention de manipulation sur les plateformes en ligne et le temps d'une enquête institutionnelle.

Asma Mhalla souligne que nous sommes passés d'une démocratie de masse à une hyper personnalisation de masse permise par les algorithmes et la captation de données. Nous sommes tous des cibles potentielles à cause de nos données, et les technologies sont duales car elles offrent un double usage : civil et militaire. Les IA dites génératives dopent et industrialisent la fabrication des guerres de perceptions, qui se jouent sur le très long terme. Chacun ayant un portable dans sa poche, nous sommes tous potentiellement des cibles invisibles exposées à des contenus qui participent à cette guerre organisée par des États étrangers.

Selon Asma Mhalla, la vraie question relève de la gouvernance de l'IA. Elle plaide pour une cogouvernance entre les États-Unis et l'Europe sur ces sujets, car notre principal allié aujourd'hui ce sont encore les États-Unis. Elle souligne que les politiques sont en incapacité à penser en même temps le court et le long terme, et que la France éprouve de grandes difficultés à penser hors d'elle-même, à regarder ce qui se fait ailleurs.

Enfin, Asma Mhalla souligne l'importance de construire un projet politique auquel va s'adapter la technologie et non pas l'inverse. Elle appelle à une conscience et une compréhension totale des enjeux politiques, géopolitiques et démocratiques que l'utilisation de ces outils sous-tendent, afin que le citoyen sache qu'il est dual et peut-être un combattant de cette guerre intangible.


Source :
Décideurs Magazine

Publié le par Technifree


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