
Adieu Windows, bonjour le Libre !
Adieu Windows, bonjour le Libre !
(ou comment briser ses chaînes numériques sans clé USB magique)
Le 14 octobre 2025 devait sonner le glas de Windows 10. Fin du support gratuit, fin des illusions, début du stress collectif : « Comment vais-je regarder Netflix si Microsoft m’abandonne ? » Mais sous la pression de HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée), Microsoft a gentiment repoussé l’échéance d’un an. Un an de sursis, ou plutôt un an de réclusion supplémentaire dans une prison dont les barreaux s’appellent Microsoft 365, Cloud Azure et autres « menottes numériques » (DRM pour les intimes).
Car ne nous trompons pas : si Microsoft vous dit « Vous êtes libres », c’est uniquement pour vous enchaîner à une chaise ergonomique, face à un écran bleu de la mort, avec un boulet « abonnement obligatoire » au pied.
Obsolescence programmée, vous avez dit obsolescence ?
Windows 10, malgré ses airs de logiciel « moderne », rejoint doucement la maison de retraite des OS abandonnés. Pas parce qu’il ne fonctionne plus, mais parce que Microsoft a décidé de couper l’oxygène. Résultat : des centaines de millions de PC encore en pleine forme seront déclarés « périmés » du jour au lendemain. Certains n’ont même pas trois ans ! Un peu comme si on vous annonçait que votre voiture flambant neuve est interdite de route, mais qu’on vous offre une remise exceptionnelle sur une trottinette électrique bridée.
Le but ? Forcer la consommation. Nouveaux PC, nouveaux abonnements, nouvelles licences. Et tant pis si la planète croule déjà sous les déchets électroniques. Après tout, un petit écocide de temps en temps, ça met du piment dans les rapports du GIEC.
Le piège du support prolongé
Ah oui, Microsoft a quand même prévu une porte de sortie : un prolongement du support gratuit… à condition de s’enregistrer sur leur site. Traduction : vous liez votre ordinateur à votre compte Microsoft, qui aura désormais un accès complet à votre machine. Mais ne vous inquiétez pas, c’est « pour votre confort » — un peu comme une fouille intégrale à l’aéroport.
Les alternatives existent (et elles ne mordent pas)
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe tout un monde en dehors des fenêtres. Debian, Mint, Ubuntu, Fedora, Mageia, Primtux pour les enfants… La liste est longue et non exhaustive. Vous voulez un traitement de texte ? LibreOffice. Un navigateur ? Firefox ou Vivaldi. Un outil de dessin ? Krita. Et pour découvrir encore plus d’options, il y a Framalibre, véritable caverne d’Ali Baba sans cadenas ni abonnement.
Une migration collective
L’April, qui n’a pas l’habitude de mâcher ses mots, a lancé l’opération Adieu Windows, bonjour le Libre !. Objectif : tendre la main à toutes celles et ceux qui ne veulent plus subir la dictature des mises à jour imposées. Partout en France (et même ailleurs), des bénévoles organisent des ateliers pour aider à franchir le pas.
Et si vraiment vous n’y trouvez pas votre compte, il existe d’autres initiatives : Journées Nationales de la Réparation, carte collaborative Aide GNU/Linux, campagnes « Non à la taxe Windows »… Bref, difficile de dire qu’il n’y a pas d’alternative.
Et l’État dans tout ça ?
Bonne question. Si nos administrations se contentent de râler quand Outlook plante, c’est mal parti. Mais on peut rêver : imaginez un ministère fonctionnant sur Debian, une mairie équipée de LibreOffice, une école où Primtux remplace Windows… Ça coûterait moins cher, ça polluerait moins, et surtout, ça rendrait la souveraineté numérique un peu plus crédible qu’un slogan de campagne.
Bref, vous n’avez pas besoin d’attendre que Microsoft vous mette le couteau sous la gorge pour libérer vos machines. Prenez les devants, installez un système libre, et découvrez qu’on peut travailler, créer, jouer, et même râler sur Internet sans Windows.
Parce qu’au fond, la vraie liberté, ce n’est pas de choisir entre Windows 10 et Windows 11. C’est de dire : « Merci, mais non merci. »
Source :
APRIL
Libre à lire (podcast)
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