
Quand l’Albanie nomme une ministre IA
l’Albanie vient d’inventer le futur. Pas les voitures volantes, pas la colonisation de Mars. Non, bien mieux : une ministre générée par intelligence artificielle. Son petit nom : Diella, qui veut dire soleil en albanais. Parce qu’après tout, rien ne réchauffe plus un pays miné par la corruption qu’un bon vieux chatbot en tailleur traditionnel.
Edi Rama, Premier ministre albanais, a annoncé que Diella sera chargée de gérer les marchés publics. L'objectif est de garantir que tout soit « exempt de corruption à 100% ».
Oui, 100% Pas 99,9%, pas « selon les disponibilités du réseau », non 100%. Comme dans les pubs de lessive qui promettent de supprimer toutes les taches, même celles qu’on n’arrive jamais à enlever.
En clair, plus de petites enveloppes glissées sous la table, plus de cousin embauché parce qu’il « connaît quelqu’un ». Diella, elle, lit les offres, calcule et dit oui ou non. Voilà. Comme un Tinder des marchés publics mais sans swiper.
Une ministre sans cravate… ni corps
Petit détail croustillant : Diella n’existe pas physiquement. C’est une IA représentée par une femme en costume traditionnel albanais. Donc, techniquement, c’est la première ministre au monde qui peut gérer un appel d’offres à 9h et planter une mise à jour Windows à 9h05.
On imagine déjà la scène :
Monsieur le Premier ministre, Diella refuse de signer le contrat.
Pourquoi ?
Elle attend de recharger sa batterie…
Les promesses
Selon le gouvernement :
« Chaque denier public sera transparent » (traduction : il y aura juste plus de logs à falsifier).
« Diella pourra recruter des talents dans le monde entier »
(donc si vous êtes développeur PHP à Limoges, vous pouvez finir haut fonctionnaire albanais, sans passer par Pôle Emploi).
« C’est une première mondiale »
(traduction : on a réussi à faire en prod ce que les autres n’osent même pas tester en beta).
Et dans le reste du monde ?
Pendant ce temps, en France, on peine encore à mettre à jour Ameli.fr sans faire planter la moitié des comptes.
En Italie, l’IA aurait probablement appris à dire « Ciao bella, on fait moitié-moitié ? ».
En Belgique, elle attendrait encore la formation du gouvernement avant de démarrer.
L’idée est audacieuse. Une ministre IA anti-corruption, ça ressemble à un sketch de science-fiction. Mais soyons honnêtes, si ça marche, l’Albanie aura inventé le gouvernement du futur et si ça plante, on aura droit au premier « bug ministériel » officiel, et ce sera magnifique.
Quoi qu’il en soit, dans un monde où même les frigos deviennent intelligents, il fallait bien qu’un jour on invente le ministre connecté. Prochaine étape ? Alexa ministre de la Culture, ChatGPT ministre de l’Éducation, et Clippy (oui, le trombone de Microsoft Office) ministre de l’Économie.
Et vous, vous préférez être gouverné par une IA incorruptible, ou par un humain « corruptible mais chaleureux » ?
Sources :
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