
L'Arcep propose de faire un pas vers un futur plus vert
Vous avez probablement entendu parler de l'impact environnemental des technologies de l'information et de la communication (TIC). Eh bien, accrochez-vous, car les chiffres sont impressionnants. Le secteur des TIC représente à lui seul environ 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et ces émissions pourraient tripler en France d'ici 2050 si rien n'est fait. L'Arcep (Autorité de Régulation des Communications Electroniques, Postales et de la distribution de la presse en France), est sur le coup avec des propositions concrètes pour réduire cet impact.
Les appareils électroniques en général
Les appareils, comme les smartphones et les ordinateurs, sont les principaux responsables de cette empreinte carbone. Mais ce n'est pas tout : les TIC consomment également des métaux (lourds, rares, etc.) et des minéraux, de l'eau, et génèrent des déchets électroniques. Pour réduire cette empreinte, l'Arcep propose trois grandes mesures :
1 - Lutter contre l'obsolescence logicielle : En assurant un support à long terme des systèmes d'exploitation des ordinateurs, on peut prolonger leur durée de vie. Imaginez ne plus avoir à changer votre ordinateur tous les deux ans parce que le système d'exploitation n'est plus supporté !
2 - Adopter une approche globale de l'écoconception : Les services numériques, comme les applications, doivent aussi être pris en compte. Après tout, ils nécessitent des appareils, des réseaux et des centres de données pour fonctionner, et tout cela consomme de l'énergie et des ressources.
3 - Étendre les exigences d'écoconception et d'étiquetage énergétique à d'autres produits numériques : Les routeurs et les boîtiers décodeurs, par exemple, consomment beaucoup d'électricité. En les incluant dans les réglementations, on peut réduire leur impact environnemental.
L'obsolescence logicielle
Saviez-vous que les ordinateurs représentent 22% de l'empreinte carbone numérique en France ? Et que la phase de fabrication des appareils, des centres de données et des réseaux représente près de 80% de cette empreinte ? L'obsolescence logicielle est l'une des raisons pour lesquelles nous changeons si souvent nos appareils. Pour y remédier, l'Arcep propose que les fabricants et distributeurs d'ordinateurs assurent la maintenance des systèmes d'exploitation pendant 10 ans après la fin de la commercialisation des appareils. Cela permettrait de prolonger la durée de vie des ordinateurs, de réduire les déchets électroniques et de limiter la consommation de ressources.
Les services numériques
Les services numériques, comme les applications, jouent un rôle crucial dans l'empreinte environnementale des TIC. Ils nécessitent des appareils, des réseaux et des centres de données pour fonctionner, et tout cela consomme de l'énergie et des ressources. L'Arcep propose donc d'inclure les services numériques dans les réglementations d'écoconception. Cela permettrait de prolonger la durée de vie des appareils, d'optimiser les ressources nécessaires pour les services numériques, et d'encourager une plus grande transparence environnementale.

Les Routeurs et les Boîtiers Décodeurs
Les routeurs et les boîtiers décodeurs consomment beaucoup d'électricité. En 2022, ils ont consommé 3,3 TWh en France, soit plus de trois fois la consommation des réseaux fixes. En incluant ces appareils dans les réglementations d'écoconception et d'étiquetage énergétique, on peut réduire leur consommation d'énergie et leur impact environnemental.
L'Arcep propose des mesures concrètes pour réduire l'impact environnemental des TIC. En luttant contre l'obsolescence logicielle, en adoptant une approche globale de l'écoconception et en étendant les exigences d'écoconception et d'étiquetage énergétique à d'autres produits numériques, nous pouvons tous contribuer à un avenir plus vert. Alors, prêts à faire un pas vers un numérique plus durable ?
Sources multiples :
LaFibre.info
Arcep-dossier du 27/07/2024 (US)
Arcep-Pour un numérique soutenable (pdf)
Commentaires (0)
Connectez-vous pour commenter.